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Aéromodélisme : ces machines volantes qui font rêver…

Sport et Loisirs​. Ils prennent tous les risques, mais ceux-ci sont bien heureusement très calculés : vous ne le feriez pas en « vrai », mais en modèle réduit, pourquoi pas ?

Aéromodélisme : ces machines volantes qui font rêver…
Contrairement aux idées reçues, l’aéromodélisme n’est pas un loisir coûteux, explique le président du club angérien Alain Bruyère. On peut démarrer avec à peine plus de 100 euros
[caption id="attachment_4337" align="alignnone" width="630"]Contrairement aux idées reçues, l’aéromodélisme n’est pas un loisir coûteux, explique le président du club angérien Alain Bruyère. On peut démarrer avec à peine plus de 100 euros Contrairement aux idées reçues, l’aéromodélisme n’est pas un loisir coûteux, explique le président du club angérien Alain Bruyère. On peut démarrer avec à peine plus de 100 euros[/caption]

Ils prennent tous les risques, mais ceux-ci sont bien heureusement très calculés : vous ne le feriez pas en « vrai », mais en modèle réduit, pourquoi pas ?

C’est un univers bien particulier, sinon fermé. On sent chez les adeptes qu’il y a, non pas des grades à franchir, mais peut-être bien des paliers à respecter. Quoi de plus naturel quand on parle « aviation », fût-ce en modèle réduit. En même temps, aucune distinction d’âge entre les plus chevronnés et les débutants, mais au contraire, une forme de fraternité assez réjouissante. Oui, l’aéromodélisme pratiqué en club, comme à Saint-Jean-d’Angély, a quelque chose de vraiment spécial.

L’autre dimanche, ils étaient quelques-uns à faire vrombir des avions sans ailes dans le gymnase du Coi, en utilisant comme piste les lignes au sol des jeux de balles qui y sont normalement pratiqués. Véridique, ces trucs glissaient sur le sol à une vitesse vertigineuse… Et cela les faisait bien rire. Ils avaient partagé les sandwichs, les chips et le café, tout allait bien…

Ce club, l’Angély Model Club, assume pleinement sa dimension conviviale… Il n’est d’ailleurs pas adhérent à la Fédération française d’aéromodélisme et ne participe pas non plus aux compétitions…

En revanche, en interne, le néophyte peut trouver toute la palette des savoirs et savoir-faire de tout ce qui vole et se pilote par une télécommande. Quand vous les poussez un peu dans leurs retranchements, les anciens vous avouent leur peu de goût pour les dernières innovations : drones, FPV, pfff !

Garder le contact avec le réel Bon, les drones, pas besoin de présentation ! Encore que si ! Saviez-vous que cela se pilote vraiment trop facilement : stabilisateur, automatisme de retour aux pieds de son pilote ? Quant au FPV, là, il faut traduire : « First Personn View » ?

Ce qui ne vous renseigne guère, convenez-en ! En fait, il s’agit de vol en immersion : l’écran, soit sur la télécommande, soit, mieux encore, sur des sortes de lunettes, vous fait voir le vol comme si vous étiez le pilote dans l’avion (ou le drone ou l’hélicoptère). Cela n’a pas la magie du « vol à vue » vous explique avec un brin de nostalgie le président angérien, Alain Bruyère. Et le bon sens autorise à dire qu’il n’est pas sot d’apprendre le vol à vue même si on a envie aussi de pratiquer le vol en immersion : qui peut le plus, peut le moins. Car le vol à vue oblige à rester plus en contact avec le réel : par exemple, prendre en compte les vents, les thermiques, etc.

Une ouverture à des connaissances qui, plus souvent qu’on ne croit, vous mène tout droit à un autre rêve : le pilotage « pour de vrai » ! Et là encore, à St-Jean-d’Angély, cela se fait, y compris pour les jeunes avec l’action particulière de l’Aéroclub Angérien qui permet chaque année à des lycéens de passer le brevet d’initiation d’aviation.

La passion se transmet souvent de père en fils. Mais l’autre dimanche, c’est bien une maman qui est venue avec son fils : le drôle avait un drone qui refusait obstinément de décoller. Tout le monde s’est mis autour, pour chercher la solution. C’est ça l’aéromodélisme.

Olivier Lepoutre

Terrain : 91, chemin de la Princesse, à Mazeray. Courrier : 24 bis rue du petit village, 17100 Saintes. Cotisation : 45 €/an. Site : http://angely-model-club.com

[caption id="attachment_4338" align="alignnone" width="630"]Dylan, 16 ans, benjamin du club Dylan, 16 ans, benjamin du club[/caption]

Il n’y a pas d’âge !

Dylan (notre photo) est le benjamin du club : 16 ans. Lionel, jeune octogénaire, en est le doyen. Mais dans un club ami (les Aigles, à Romegoux), Robert, lui, a 92 ans.

C’est qu’il n’y a pas d’âge pour pratiquer l’aéromodélisme. Sans doute parce que cela tient à la fois du mécano et du train électrique d’un côté, mais aussi du savoir-faire artisanal et de connaissances poussées en aérologie de l’autre. Ainsi peut-on commencer très jeune… et ne jamais se lasser.

Le club angérien compte 33 membres, ce qui n’est pas énorme. Mais c’est aussi parce que l’aéromodélisme peut se pratiquer en solo : rien n’oblige quiconque à s’inscrire dans un club, et l’on peut aisément faire voler ses engins… dans son jardin. En plus, contrairement à une idée reçue, l’activité ne coûte pas cher… au début. On peut acquérir son premier avion (avec sa première télécommande), pour une bonne centaine d’euros : un Père Noël moyen sait faire ça !

L’intérêt du club, c’est néanmoins de progresser plus vite, soit par l’intermédiaire de l’école de pilotage (le club compte trois avions et deux instructeurs), soit par les rencontres entre passionnés. Et aussi, quand la bise commence à souffler, cela permet de participer à des rencontres « indoors » dans un gymnase… dont les murs ne sont jamais assez loin pour éviter toute casse. Mais ça, cela fait aussi partie du frisson de l’aéromodéliste : le risque de la casse…

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