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Astronomie : retour sur les étoiles filantes

Actualités​. Nous vous avions conté le récit d’une lectrice ayant vu une étoile filante très lumineuse la semaine dernière. Sylvain Charpentié, président de l’association Ciel d’Aunis, nous en dis plus.

Astronomie : retour sur les étoiles filantes
Les bolides illuminent les nuits. (photo d’illustration ©Howard Edin)
[caption id="attachment_2079" align="alignnone" width="630"]Les bolides illuminent les nuits. (photo d’illustration ©Howard Edin) Les bolides illuminent les nuits. (photo d’illustration ©Howard Edin)[/caption]

Nous vous avions conté le récit d’une lectrice ayant vu une étoile filante très lumineuse la semaine dernière (vois en page 2). Sylvain Charpentié, président de l’association Ciel d’Aunis, nous en dis plus.

De la classe des taurides, ces rochers qui deviennent des étoiles filantes en entrant dans notre atmosphère sont réputées pour être aussi brillantes que la pleine lune : « Elles peuvent illuminer la nuit par un flash surprenant car elles sont assez lentes », explique Sylvain Charpentié qui rassure : « A priori, on ne risque rien puisque ces particules mesurent entre 1 et 10 cm et ne sont pas très denses. »

Mais alors, d’où viennent ces météores : « De la comète Enke qui orbite entre Jupiter et la Terre. C’est une comète à courte période qui passe près de nous tous les 6 ans. Les comètes se forment loin du système solaire et restent près des planètes rocheuses. Elles se retrouvent alors enfermées dans notre système solaire. » Mais, là encore, pas de panique puisqu’elles semblent vouées à finir leur vie vaporisées par le soleil.

C’est de leur queue que proviennent les météores qui viennent illuminer nos nuits par ce qu’on appelle des étoiles filantes. Des phénomènes étudiés à l’échelle de l’Hexagone par le CNRS et la mission collaborative Fripon (Fireball Recovery Inter Planetary Observation Network) : « Une centaine de caméras filment le ciel jour et nuit pour essayer de retrouver les cailloux qui tombent afin d’en savoir plus sur la genèse de la formation de la Terre ».

Les bolides récemment observés étaient à l’origine prévus pour ce 12 novembre mais ils semblent avoir pris un peu d’avance, du coup, Sylvain Charpentié se dit pessimiste pour cette date : « Il semblerait que le pic ait eu lieu entre le 31 octobre et le 4 novembre », mais qui sait…

Et vous pourrez avoir une séance de rattrapage le 18 novembre puisque la Terre passera dans un essaim de léonides : « Le plus bel essaim est prévu le 14 décembre en début de soirée, ce seront les géminides », confie Sylvain Charpentié qui précise que cette date sera aussi prolifique qu’en août.

Alors n’hésitez pas à lever le nez cette nuit où à une autre date pour découvrir la beauté de ces présents offerts par l’univers.

Carine Fernandez

Association Ciel d’Aunis, contact : cieldaunis@gmail.com ; les bénévoles se réunissent tous les vendredis soir, soit au club à Nieul/mer, soit sur un terrain d’observation (Ste-Soulle ou Charron). Prochaine conférence à Nieul, Espace Michel-Crépeau avec pour thème : la mécanique quantique.

Témoignage : mardi 3 novembre au matin, une jeune Surgérienne a vu une étrange lueur. Et elle ne semble pas être la seule.

Une « fidèle lectrice », comme elle se définit elle-même, nous a contactés après avoir vu une étrange lueur dans le ciel, mardi 3 novembre, vers 7 h du matin. Elle était en voiture, une amie conduisant à ses côtés, elles allaient « embaucher ». La jeune femme raconte : « Nous avons vu quelque chose de très intrigant dans le ciel. Arrivées à Puydrouard, j’ai remarqué comme une étoile plus grosse que la norme. Le temps étant nuageux, cela m’a troublé. Au fur et à mesure que nous avancions, je me suis aperçue que c’était quelque chose qui tombait. Et tout en tombant, cela s’est mis à “exploser“ laissant plein de fragments assez imposants en pleine chute et continuant de tomber. Cela m’a fait vraiment penser à une explosion, vu la largeur impressionnante que ça a pris. Entre-temps, sorties de Puydrouard, j’ai dit à mon amie qui conduisait : « regarde ». J’ai compris, quand j’ai vu sa réaction, que je n’hallucinais pas. Pour vous donner une idée du temps, ça s’est dissipé lorsque nous sommes arrivées au rond-point d’Aigrefeuille. » Deux jeunes femmes qui ne semblent pas être les seules à avoir vu cette lueur : « Arrivée à mon travail, j’en ai parlé à mes collègues et l’un d’eux m’a raconté qu’il avait vu la même chose mais lui, était situé au boulevard Sautel, à La Rochelle. »

Selon, Sébastien Diet, responsable d’Ad Stellas*, le phénomène peut s’expliquer : « Il y a trois pluies d’étoiles filantes en cours en ce moment : les orionides, qui se terminent le 7 novembre ; les taurides sud, dont le pic d’activité est jeudi 5 novembre, mais elles continuent jusqu’au 16 janvier ; les taurides nord, dont le pic est le 12 novembre et qui finissent vers le 10 janvier. Elles ont toutes à peu près un taux qui varie entre cinq et vingt météores par heure. Ces pluies d’étoiles filantes sont de faible fréquence, mais le peu que l’on puisse en voir est ponctuellement impressionnant. Quand elles descendent dans l’atmosphère, la vitesse est de 27 km/seconde, l’impact est violent. Donc il y a de très forte chance que cet événement, qui s’est produit entre Surgères et La Rochelle, provienne d’une petite météorite issue de ces essaims-là ».

*structure qui propose des animations, conférences et formations en astronomie. Elle est basée à Thénac. Pour en savoir plus : http://www.adstellas.fr

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