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Conseil départemental : « une ligne construite au rabais »

Actualités​. Le département débloque de l’argent pour les études des lignes ferroviaires.

Conseil départemental : « une ligne construite au rabais »
Les TER circuleront à hauteur de 65% mercerdi 1er juin.
[caption id="attachment_2033" align="alignnone" width="630"]Premiers fonds pour la modernisation de la ligne La Rochelle/La Roche-sur-Yon. Premiers fonds pour la modernisation de la ligne La Rochelle/La Roche-sur-Yon.[/caption]

Le département débloque de l’argent pour les études des lignes ferroviaires.

Les élus départementaux se sont prononcés en faveur des études ferroviaires relatives au contrat de plan signé le 15 mai dernier. La modernisation du tronçon La Roche/Yon-La Rochelle en faisait partie. Elle s’effectue dans le cadre des contrats de plan Etat-Pays de Loire et Etat-Poitou-Charentes. « C’est un tronçon à double voie particulièrement dégradé, a rapporté Dominique Guégo, qui a présenté le dossier. À tel point qu’à compter de décembre 2015, pour des raisons de sécurité, le temps de trajet sur cet axe passera de 4 h 03 à 4 h 50. » Le département participera à hauteur de 484 668 € pour cette étude de modernisation des voix. Dominique Bussereau, président du département, a rappelé que ce projet est « une mesure “compensatoire“ à l’A831 dans le cadre de la modernisation d’une ligne qui a été construite au rabais au XIXe siècle et pour laquelle aujourd’hui on paye la construction un peu chaotique ».

Électrification de l’étoile de Saintes Concernant la voie unique Royan-Saintes, une étude préalable au projet de l’électrification de l’étoile de Saintes « permettra d’améliorer la desserte de la Saintonge et du pays royannais », a souligné Dominique Guégo. Les études seront lancées prochainement avec des travaux prévus en 2017. Le département participera à hauteur de 400 000 € sur les 2,4 millions estimés pour les études. « Pour arriver à l’électrification totale d’Angoulême, Saintes et Royan en 2021 comme SNCF Réseau s’y est engagé récemment et non plus en 2022, il faut faire un certain nombre d’opérations au préalable, aussi bien sur Angoulême-Saintes que sur Saintes-Royan », a précisé Dominique Bussereau.

Pour le contournement ferroviaire au nord de La Rochelle permettant de desservir le Grand Port Maritime, Yves Guégo a rappelé l’importance économique du port : « Développer le report modal est essentiel pour l’activité de ce port », a-t-il souligné rappelant l’importance de l’aspect environnemental dans ce projet : « Il s’agit de remplacer la ligne ferroviaire qui montre ses limites puisqu’elle est à voie unique et qu’elle traverse les secteurs urbains de la ville de La Rochelle. Et ce sera donc un contournement au nord du centre-ville qui sera créé. » Les élus devaient donc approuver la convention concernant l’étude pour définir la réservation foncière pour mener à bien ce projet, dont la participation départementale s’élève à 200 000 €. Le résultat de l’étude sera intégré au nouveau plan d’urbanisme intercommunal.

Dominique Bussereau a commenté la « nécessité » du projet autour du Grand Port Maritime : « Je voudrais souligner le succès de la politique du report modal, lié à l’opérateur ferroviaire de proximité (…) La Rochelle comme Dunkerque sera un des ports français qui a le meilleur taux de report modal. »

Carine Fernandez

[caption id="attachment_2031" align="alignnone" width="630"]©Nicolas Tabary ©Nicolas Tabary[/caption]

Un abattoir itinérant Alors que les élus ont voté une aide de 30 000 € (40 % des dépenses prévisionnelles) pour l’aide à la modernisation de l’abattoir de Montguyon, Jean-Pierre Tallieu a soulevé le fait que dans le cadre des circuits-courts, les éleveurs doivent faire un grand nombre de kilomètres pour emmener les bêtes et récupérer les produits : « Cela coûte les bénéfices que l’éleveur pourrait en tirer », précise-t-il. Jean-Pierre Tallieu a donc demandé à ses homologues de réfléchir soit à l’organisation de navettes pour emmener et ramener « les petits animaux » ou à un abattoir itinérant, mobile. « Une bonne idée », selon Dominique Bussereau. Le département ne possède qu’un deuxième abattoir situé à Surgères.

Discorde sur les centres sociaux Le rapport sur la nouvelle répartition des moyens pour les centres sociaux n’a pas fait l’unanimité, l’opposition ayant voté contre (16 voix) et certains élus s’étant abstenus (3 voix). Denis Petit a parlé d’une « règle du jeu pas claire » face à un système dont Corinne Imbert (1re vice-présidente) veut, elle, se dégager. Elle a expliqué que sur les 2,5 millions d’euros versés aux 23 centres sociaux du département, 760 000 € servaient à financer les frais de direction, de comptabilité et de secrétariat… Un « tronc commun » que l’élue voudrait voir « utilisé autrement ». « Si on vous avait présenté un rapport tout ficelé, avec de nouveaux chiffres, vous nous auriez dit “on ne nous en a pas parlé avant“ », a-t-elle argué. Même si Pascal Ferchaud a parlé de ce paragraphe comme une « épine » dans le dossier et qu’il « serait maladroit de passer en force », c’est bien ce qui s’est produit puisque Corinne Imbert s’en est remise à l’arbitrage du président Bussereau. Lequel s’est rallié à sa première vice-présidente…

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