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Cybercriminalité : réfléchissez avant de cliquer !

Actualités​. À partir de nos ordinateurs, tablettes et autres Smartphones, rien de plus simple pour surfer à l’autre bout de la planète. Mais la toile a aussi son côté obscur.

Cybercriminalité : réfléchissez avant de cliquer !
Les enquêteurs nouvelles technologies de la gendarmerie nationale, investiguent sur le Web.
[caption id="attachment_4233" align="alignnone" width="630"]Les enquêteurs nouvelles technologies de la gendarmerie nationale, investiguent sur le Web. Les enquêteurs nouvelles technologies de la gendarmerie nationale, investiguent sur le Web.[/caption]

À partir de nos ordinateurs, tablettes et autres Smartphones, rien de plus simple pour surfer à l’autre bout de la planète. Mais la toile a aussi son côté obscur.

On les appelle les enquêteurs nouvelles technologies. Affectés à la cellule d’identification criminelle et numérique, de la brigade départementale d’investigation et renseignement judiciaire, ils sont trois militaires de la gendarmerie en Charente-Maritime, à s’intéresser de près aux dérives du Web.

Des arnaques et déviations en tous genres, le capitaine Michel Caradec et ses hommes en voient passer tous les jours sur la toile. Et pourtant, selon les trois gendarmes, un peu de bon sens et de logique suffiraient à les endiguer. Il ne nous sera pas possible d’en connaître les chiffres. Le capitaine Caradec parle « d’une certaine stabilité, comparée à l’année passée ». Malgré tout, des phénomènes nouveaux se répandent sur la toile, tel le “ransomware“. L’adjudant-chef Xavier Piras explique : « C’est une macro contenue dans la pièce jointe d’un mail. Si on l’ouvre, elle chiffre les données de votre disque dur. Ensuite on vous demande de payer bien souvent par un système de monnaie virtuelle pour les récupérer. Il ne faut surtout pas payer, car c’est le doigt dans l’engrenage. Peu de chance que la personne à l’autre bout vous envoie un jour la clef de déchiffrement. Il faut réfléchir avant de cliquer ! ».

Escroqueries, chantage et diffamation Et les réseaux sociaux dans tout ça ? S’il semble bien difficile de rester en marge du phénomène, quelques conseils basiques sont malgré tout les bienvenus afin d’éviter les escroqueries, le chantage ou bien encore la diffamation. « Un soi-disant ami, soudainement dans l’embarras, vous demande de l’argent via la messagerie Facebook ? Et bien téléphonez lui ! », conseille le capitaine Caradec.

Toujours du côté des amis et leurs listes pléthoriques, ils peuvent rapidement mettre l’internaute dans l’embarras si celui-ci venait à s’exhiber un peu sur la toile. « Je vais diffuser les photos ou la vidéo à la liste de tous tes amis ici ou sur Youtube », c’est le chantage le plus courant explique l’adjudant-chef Piras. Pour éviter cela, « il ne faut pas accepter quelqu’un en ami que l’on ne connaît pas ».

Leboncoin dans le collimateur Reste la diffamation, bien souvent le terrain de jeu préféré des ados, confondant réseaux sociaux et défouloir. Également dans le collimateur des enquêteurs : Leboncoin. Les arnaques y seraient en baisse. Les utilisateurs du site semblant être plus réceptifs.

Et oui, n’en déplaise à certains, l’affaire du siècle n’existe pas. Tout en recommandant de privilégier la transaction en mains propres, l’adjudant-chef Piras fait preuve de pragmatisme, en cassant malgré tout un mythe : « Vous savez le Père Noël lui aussi n’existe pas. Mais les attrapes c… par contre oui ! ».

[caption id="attachment_4234" align="alignnone" width="630"]Malgré sa déconvenue, Francis continue ses transactions sur Leboncoin, mais avec méfiance. Malgré sa déconvenue, Francis continue ses transactions sur Leboncoin, mais avec méfiance.[/caption]

Il n’a pas reçu la somme escomptée Francis Balestre est un pêcheur amateur en mer des plus affûtés. Habitué du site Leboncoin, il y vend et achète régulièrement du matériel pour la pratique de son hobby. Des transactions sans encombre jusqu’en janvier dernier : « J’avais mis un sondeur GPS traceur en vente pour 950 euros ».

S’en suivra très rapidement un premier contact d’un acheteur par SMS, montrant son intérêt pour l’appareil. Disant habiter en Suisse, ce dernier propose alors une adresse de livraison chez sa sœur résidant en France avec un paiement via l’interface Paypal. N’y ayant pas de compte, Francis Balestre propose par mail à l’acheteur de régler soit par un chèque de ladite sœur ou un transfert d’argent par Western Union. Mais il finit par accepter la transaction Paypal sur le compte d’un de ses amis. Il reçoit alors un mail à l’entête de la plateforme dans lequel on peut y lire : « votre compte Paypal sera crédité lorsque vous aurez retourné un numéro de suivi du colis ». Le pêcheur s’exécute. Il envoie le matériel et informe la soi-disant plateforme du numéro de suivi.

Mais il ne recevra jamais la somme escomptée. Le document n’avait jamais été émis par Paypal et n’était qu’une copie mal orthographiée, à y regarder de près. Soupçonnant l’arnaque il préviendra alors la Poste et réussira à récupérer son colis. Puis il déposera plainte pour tentative d’escroquerie. Elle sera classée sans suite par le Parquet. Chute de l’histoire, Francis Balestre remettra son appareil en vente sur le même site. Il recevra une proposition d’une personne lui proposant d’expédier l’objet à la même adresse que précédemment…

 Du côté du parquet Les arnaques sur Leboncoin, n’enflamment pas le parquet rochelais. Par contre, les atteintes à l’intimité des personnes ou à leur vie privée, voire la diffamation par le biais des réseaux sociaux, sont des affaires relativement courantes.

Bien souvent à l’initiative d’adolescents ou de jeunes adultes. « Il était naturellement plus compliqué d’exposer ses états d’âme avant l’apparition des réseaux sociaux », commente la procureure, Isabelle Pagenelle.

Des délits, passibles d’une peine d’amende d’un montant de 12 000 euros à un, voire deux ans, d’emprisonnement. Pouvant même aller jusqu’à cinq ans, si accompagnés de violences.

Quelques ficelles à connaître Pour ne pas voir des macros s’exécuter à votre insu, il vous suffit de désactiver cette fonction dans les options de sécurité de votre ordinateur, ou cocher l’option afin que la machine vous pose la question avant leurs exécutions. Du côté des bonnes adresses à toujours avoir dans votre boîte à outils, le moteur de recherche spécialisé dans le genre : signal-arnaques.com

Mis en place par le ministère de l’Intérieur pour transmettre des signalements de contenus ou de comportements illicites : internet-signalement.gouv.fr. Pour éviter les arnaques au téléphone, le site bloctel.gouv.fr. Sans oublier le bon vieux b.a.-ba, sauvegarder régulièrement vos données !

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