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Fouras : coup de gueule des restaurateurs

Rochefort et alentours. Une partie des restaurateurs fourasins s’insurge contre la redevance et les travaux imposés par la mairie il y a 4 ans, dont les impôts les fragilisent financièrement.

Fouras : coup de gueule des restaurateurs
Éric Pineau dans sa terrasse rénovée qui lui revient à 11 000 € chaque année, contre rien avant les travaux obligatoires.
[caption id="attachment_1618" align="aligncenter" width="630"]Éric Pineau dans sa terrasse rénovée qui lui revient à 11 000 €  chaque année, contre rien avant les travaux obligatoires. Éric Pineau dans sa terrasse rénovée qui lui revient à 11 000 €
chaque année, contre rien avant les travaux obligatoires.[/caption] Une partie des restaurateurs fourasins s’insurge contre la redevance et les travaux imposés par la mairie il y a 4 ans, dont les impôts les fragilisent financièrement. La fin de saison se profile et avec elle, l’heure du bilan. Un bilan qui s’annonce mitigé pour les restaurateurs, qui viennent de recevoir leur redevance d’occupation du domaine public. Cette redevance, ils doivent la payer à la mairie chaque année pour pouvoir ouvrir des terrasses devant leurs établissements. Mais cette redevance serait abusive, estime Éric Pineau, gérant du restaurant Le Phare. « Il y a quatre ans, la mairie a demandé qu’on se mette en conformité, à nos frais. Il fallait qu’elles se ressemblent toutes », explique-t-il. Un investissement qui a coûté 60 000 € à Éric Pineau. Seulement, la mairie demande depuis les travaux cette redevance, qui s’élève à 4 123,90 € pour le restaurateur. « Au départ, j’étais propriétaire jusqu’au trottoir, ce qui incluait la terrasse. Je n’ai rien payé depuis 15 ans, mais depuis quatre ans, ça ne m’appartient plus et je dois payer », déplore Éric Pineau. Selon le plan cadastral, les terrasses font partie d’un lot différent des restaurants. Après demande auprès de la mairie et du service des impôts, qui n’ont pas délivré l’information, nous n’avons pas pu identifier le vrai propriétaire des parcelles. Mais pour Éric Pineau, si la parcelle est privée et appartient à la copropriété de la résidence des Trois Phares, la redevance ne devrait pas être prélevée. Reste que le restaurateur, qui ne rechigne pas à payer, juge la redevance trop excessive. « J’ai regardé les tarifs à Châtelaillon, et Fouras est presque au double », pointe Éric Pineau. 14,50 € le m² pour une terrasse nue ou aménagée sur le front de mer et 27 € le m² pour une terrasse couverte à Châtelaillon ; 23 € pour une terrasse nue ou aménagée au centre-ville, et 46 € pour une terrasse couverte à Fouras. « Pourtant la fréquentation est pauvre à Fouras, ils pourraient ajuster leur location pour qu’on puisse fonctionner intelligemment », confie le gérant. En effet, la redevance s’ajoute à l’investissement imprévu pour réaménager les terrasses. Pour Éric Pineau, c’est près de 11 000 € par an qui partent, en comptant le remboursement de l’emprunt. « Le restaurant est ouvert 6 mois à l’année, avec une fréquentation d’un mois et demi. C’est difficile d’équilibrer, on est obligé de faire un découvert à chaque début de saison ». Pour faire évoluer cette situation, le restaurateur a envoyé une pétition signée par 13 restaurateurs foursasins à Sylvie Marcilly, la maire de Fouras, début juillet. Sans réponse. Il a aussi écrit à la députée Suzanne Tallard, qui a invité l’édile à revoir ses tarifs. Là encore sans réponse. « On n’a jamais rencontré Sylvie Marcilly, on n’a eu aucun contact après les courriers qu’on a écrits, regrette Éric Pineau. En revanche, on a reçu notre titre de redevance plus tôt, puisqu’il est émis en octobre habituellement. Mais il a été émis fin juillet, peut-être de peur que nos courriers ne fassent baisser les prix ». Nous n’avons pas réussi à contacter Sylvie Marcilly à l’heure où nous bouclons pour avoir son point de vue.

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