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Agriculture : la crise s’installe, bientôt des actions

Actualités​. Alors que la FNSEA bloque depuis lundi 22 août le siège de Lactalis, le premier groupe laitier mondial, pour réclamer de meilleurs prix, les agriculteurs de Charente-Maritime avouent craindre la rentrée, avec une crise bien installée.

Agriculture : la crise s’installe, bientôt des actions
Avec un prix du lait au plus bas, les agriculteurs ne s’en sortent plus.
[caption id="attachment_3811" align="aligncenter" width="630"]Avec un prix du lait au plus bas, les agriculteurs ne s’en sortent plus. Avec un prix du lait au plus bas, les agriculteurs ne s’en sortent plus.[/caption] Alors que la FNSEA bloque depuis lundi 22 août le siège de Lactalis, le premier groupe laitier mondial, pour réclamer de meilleurs prix, les agriculteurs de Charente-Maritime avouent craindre la rentrée, avec une crise bien installée. C‘est un nouveau rapport de force qui s’est engagé lundi entre les agriculteurs et Lactalis, le numéro 1 mondial du lait, dont le siège est en Mayenne. En cause : les prix d’achat au plus bas, à 256 euros les mille litres. Trop bas pour survivre, jugent les agriculteurs, qui réclament l’ouverture de négociations. De son côté, Lactalis rappelle que ses prix d’achat sont les plus hauts d’Europe, ce qui est vrai. Mais ils sont également les plus faibles en France. En Charente-Maritime, la crise laitière s’est également installée, et les prix reflètent la mauvaise situation nationale. A cette crise de l’élevage s’ajoute celle des céréaliers, due à une mauvaise récolte cet été. « Les éleveurs qui faisaient un peu de céréales à côté pour vivre sont maintenant en très grande difficulté », indique Julien Rouger, le président des Jeunes Agriculteurs 17. Les finances vont manquer La situation pourrait encore de se dégrader à la rentrée. En effet, les aides PAC qui doivent être versées le 10 septembre risquent de ne pas l’être. Un coup dur pour les agriculteurs, qui comptent sur ces aides pour se maintenir à flot. Mais ce n’est pas tout, puisque l’État semble avoir du retard à verser des compensations financières liées aux contrats MAE (mesures agro-environnementales). « On s’est engagés à ne plus utiliser d’engrais et de pesticides, de respecter des dates de fauche… En contrepartie, l’État doit nous verser des compensations financières. On a respecté nos engagements, mais l’État ne verse rien », s’agace Julien Rouger. D’où une situation aujourd’hui « intenable », selon le président des Jeunes Agriculteurs 17, qui précise : « Plus d’un tiers des exploitations sont gravement dans le rouge ». La situation devrait donc bouger à la rentrée. Après le meeting de la FNSEA avec les ministres européens de l’agriculture, des propositions seront déclinées par département. Viendra ensuite le temps des actions des agriculteurs, pour alerter les pouvoirs publics sur cette crise.

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