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La Ronde : à Bazoin, la pigouille fait son retour

Charente-Maritime. Inauguré en 2016, l’embarcadère des écluses de Bazoin permet désormais de naviguer à la pigouille.

La Ronde : à Bazoin, la pigouille fait son retour
Savoir utiliser une pigouille, une technique singulière que maîtrise Jean Cornic.
[caption id="attachment_5092" align="alignnone" width="630"] Savoir utiliser une pigouille, une technique singulière que maîtrise Jean Cornic.[/caption] Inaugurée en 2016, l’embarcadère des écluses de Bazoin permet désormais de naviguer à la pigouille. Arriver à Bazoin ne tient pas au seul fait du hasard. Ou alors, c’est simplement que vous vous êtes perdu. Et là, ce sera peut-être alors un signe. Car ce petit havre de paix se mérite, pour peu que vous soyez passionné de calme et de Dame Nature. Alors, il y a ceux qui viennent jusqu’à ce nœud hydraulique du marais par la Vélofrancette. D’autres arrivent par la petite route tortueuse longeant les canaux. Mais tous sont accueillis par ce que les locaux appellent “les tondeuses”. Entendez par là, trois moutons noirs d’Ouessant, faisant partie intégrante du décorum. Mais surtout, il y a ces fameuses barques à la forme si caractéristique amarrées à l’embarcadère. Car ce sera bien là, tout l’intérêt de votre visite. " Avec cette partie plate à l’avant, qui permettait d’embarquer du bétail, ces barques sont la réplique exacte de celles qu’utilisaient les bateliers dans le marais ", explique Marion Leplomb, responsable de l’embarcadère. 3 bateliers sur le site “Batelier”, le mot est lâché. Ils sont trois, sur le site, à pouvoir vous emmener glisser au fil de Vieux Bejou et des nombreux canaux qui maillent le marais. À moins que vous ne décidiez de partir seul ou en famille à la seule force des rames, Marion et son équipe vous proposent, depuis le 16 avril, une alternative : vous balader à la pigouille. Et là, en la matière, le spécialiste qui s’y collera tout particulièrement au cours de la saison, ce sera Jean Cornic. Cliché sépia ou image d’Epinal, quoi qu’il en soit, l’affaire mérite que l’on s’y attarde. " La semaine dernière je suis allé dans le marais couper une branche d’acacia. Mais on peut utiliser du frêne ou du châtaignier ", explique Jean. “Pour lui donner la souplesse” Après avoir enlevé l’écorce, il immerge chaque nuit dans les eaux du Vieux Bejou, ce qui deviendra sa pigouille pour la saison. " Pourquoi la plonger ainsi dans l’eau ? Mais pour lui donner la souplesse dont elle aura besoin pour faire avancer la barque ", continue le batelier. Ensuite, il ne restera plus qu’à fixer au bout de l’engin le "bien". Une sorte de petite fourche métallique qui viendra se planter dans la vase à chacune des poussées du pigouilleur. Si, pour devenir batelier, il est obligatoire d’avoir un permis barque, manier la pigouille est cependant synonyme d’apprentissage sur le tas. Car il n’est pas si simple de s’en servir dans l’eau ou… à terre. Elle est en effet aussi très utile pour sauter de berge à berge, comme le faisaient les pigouilleurs d’antan. Horaires d’ouverture de l’embarcadère et du Pôle Nature et informations au 05 46 56 34 46. Une autre approche Distant de quelques coups de pigouilles de Bazoin, le Pôle Nature de Taugon, offre une approche complémentaire du Marais Poitevin. Un espace scénographique, permet au son du violoncelle, de comprendre son histoire, son fonctionnement mais également d’en découvrir toute sa richesse et sa biodiversité. En guise de terrain de jeu, huit hectares de prairie sont livrés aux déambulations des visiteurs. Des animations sont aussi proposées aux plus jeunes, comme l’observation des insectes et des animaux du marais. Ou bien encore, certes plus salissant mais tout aussi enrichissant, le modelage de la bri (argile).

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