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Paul Bureau vise les jeux paralympiques de Tokyo

Actualités​. Il y a quelques mois, nous vous parlions du Chambonais Paul Bureau, 16 ans, qui allait représenter la différence à Rio, à l’occasion des jeux paralympiques. Il est revenu du Brésil avec une envie forte : participer aux JO en 2020.

Paul Bureau vise les jeux paralympiques de Tokyo
Paul Bureau : « Je suis déterminé à courir pour être le meilleur ».
[caption id="attachment_4413" align="alignnone" width="630"]Paul Bureau : « Je suis déterminé à courir pour être le meilleur ». Paul Bureau : « Je suis déterminé à courir pour être le meilleur ».[/caption]

Il y a quelques mois, nous vous parlions du Chambonais Paul Bureau, 16 ans, qui allait représenter la différence à Rio, à l’occasion des jeux paralympiques. Il avait été remarqué pour sa personnalité et ses nombreuses pratiques sportives malgré son handicap. Il est revenu du Brésil avec une envie forte : participer aux JO en 2020.

Paul Bureau a été amputé des deux jambes sous le genou à la suite d’une maladie grave et fulgurante à l’âge de 7 ans. Mais son envie de faire du sport comme ses amis valides, l’a conduit à pratiquer régulièrement et assidûment l’escalade et la natation. De plus, depuis juin, il a retrouvé l’espoir et le plaisir de courir grâce à une nouvelle paire de prothèses qui ont été fabriquées à cet effet.

Grâce à l’Union générale sportive de l’enseignement libre (Ugsel), Paul a pu, accompagné de 17 autres jeunes ambassadeurs, assister aux cérémonies d’ouverture et de clôture des jeux paralympiques, à de nombreuses épreuves sportives, rencontrer des sportifs mais surtout revenir en France avec une envie non dissimulable de participer aux prochains jeux paralympiques de 2020 qui se dérouleront à Tokyo : « Dans 4 ans, je serai à Tokyo ! », confie-t-il. Et compte tenu de la personnalité du jeune homme, il est inutile de préciser qu’il n’ira pas pour faire de la figuration.

« Ces 15 jours à Rio m’ont changé, je suis plus déterminé que jamais à courir, pour être le meilleur », confie Paul. A l’issue de cette expérience unique, Paul s’est vu proposer de participer à un stage organisé par la fédération française handisport au Creps de Bourges, qui n’a lieu qu’une fois par an, durant les vacances de la Toussaint, regroupant les jeunes à potentiel (Jap). Avec l’accord et le soutien indéfectible de ses parents, Florence et Nicolas, Paul a rejoint une soixantaine de “Jap” et une quarantaine de jeunes athlètes dans la catégorie “Espoir” pour une semaine de tests sportifs. Pour Paul, ce fut une semaine dédiée à l’athlétisme, même si son cœur balance entre cette discipline et la natation.

« J’ai essayé plusieurs épreuves mais je ne cache pas ma préférence pour “les talons fesses” et “la montée de genoux” » avoue-t-il. Il laisse les épreuves de sauts en longueur et en hauteur aux autres athlètes même si les sensations sont très intéressantes. Cette semaine intensive lui a procuré beaucoup de courbatures mais le résultat est allé au-delà de ses espérances. Cette expérience riche du point de vue sportif mais également humain lui a permis de progresser durant ces quelques jours au Creps.

D’autant plus que le stage s’est achevé par une belle rencontre. Chaque groupe a échangé avec un athlète ayant participé aux jeux paralympiques. Paul a donc eu le privilège de discuter avec Marie-Amélie Le Fur, triple médaillée olympique à Rio (en or pour le saut en longueur et aux 400 mètres et en bronze aux 200 mètres). Elle m’a d’ailleurs proposé de me faire prêter des lames pour courir, par le biais d’une association, souligne-t-il les yeux pleins d’étoiles.

Les bons résultats de Paul à l’occasion de cette semaine au Creps devraient le conduire à Briançon, en région Paca en février prochain, pour d’autres essais dans diverses disciplines.

« J’ai très envie de partager » Depuis la rentrée, Paul suit des études à Marseille pour devenir prothésiste. Ayant une réelle passion pour la natation et des qualités qui ont également été remarquées dans ce domaine, il a été convié à venir s’entraîner au sein de la société culturelle omnisports (SCO) Sainte Marguerite de Marseille. A l’heure actuelle, même si Marseille est la 2e plus grande ville de France, il n’existe pas de section handisport mais la fédération handisport vient de donner son accord en ce sens.

Paul a désormais toutes les cartes en main, il ne reste plus qu’à lui souhaiter de réaliser tous ses rêves qui le rendront fou de joie tout comme ses proches qui le soutiennent et l’entourent depuis toujours.

« Cette chance unique d’aller à Rio m’a permis de découvrir de nombreuses choses, tant au niveau sportif qu’humain, confie-t-il, j’ai très envie de partager tout ceci avec les jeunes des différents établissements scolaires qui souhaiteront me rencontrer », car l’objectif pédagogique de l’Ugsel est de promouvoir la différence liée au handicap.

Les péripéties à Rio

La formidable expérience vécue à Rio a donné envie à Paul d’essayer de nombreux handisports auxquels il n’avait pas songé. Les cérémonies d’ouverture, de clôture, les rencontres avec les médaillés olympiques, la liesse lors des moissons de médailles dans l’hôtel de la délégation française sont gravées dans sa mémoire. Les sites touristiques incontournables de la ville l’ont émerveillé. Les embouteillages l’ont impressionné. Mais ce voyage restera un excellent souvenir grâce à la motivation et à l’équipe encadrante malgré quelques déconvenues et pas des moindres tels que le vol du sac du responsable du séjour des jeunes avec tout le nécessaire au bon déroulement de leurs activités, ou bien la perte du fauteuil roulant de Paul par la compagnie aérienne lors d’une escale.

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