Charente-Maritime. Le détenu a voulu incendier la bibliothèque de la maison centrale

Actuellement écroué à la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin), le détenu est entré en détention en novembre 2017. Il est libérable en avril 2035. Depuis le début de son incarcération, il a été transféré à douze reprises. Âgé de 26 ans, il a été condamné à deux reprises par la cour d'assises des mineurs du Val-d'Oise, à 10 et 15 ans de prison pour avoir commis des viols. Des peines auxquelles il faut rajouter trois autres condamnations pour des faits commis depuis le début de son incarcération.

Le 26 décembre 2024, le détenu a mis le feu, dans la bibliothèque de la maison centrale de Saint-Martin, aux pages de deux livres qu'il avait préalablement découpé. Un autre détenu, qui travaille à la bibliothèque, a tenté d'intervenir pour éteindre le début de l'incendie à l'aide de serpillières mouillées.

"Je vais te saigner comme un porc"

L'accusé lui a alors barré le passage : " Tu ne touches à rien. Je vais te saigner comme un porc". La victime reçoit également des coups. Elle se verra prescrire dix jours d'interruption temporaire de travail. Le prévenu explique avoir commis son geste pour obtenir un nouveau transfert : " J'étais au quartier de la caserne. J'ai été victime de violences. J'ai été transféré à celui de la citadelle. J'y étais le plus jeune. Je n'avais pas le profil. J'ai voulu attirer l'attention de l'administration pénitentiaire sur ma situation. Je n'étais pas bien dans ce quartier de la maison centrale. J'avais un briquet sur moi ".

Isolement de 30 jours

Pour ces faits le détenu a été placé à l'isolement durant trente jours." La détention n'est pas un hôtel. Le détenu n'a pas le choix de son établissement. Il a mis tout le monde en danger. Il a repoussé l'auxiliaire de la bibliothèque qui voulait éteindre le début d'incendie. Ce sont bien des violences ", estime le ministère public. Une peine de deux de prison est requise, alors que 20 ans sont encourus. Le prévenu, qui prépare une licence de littérature par correspondance, est seul pour assurer sa défense. Le tribunal l'a condamné à 18 mois supplémentaires de prison.