Jeudi 18 septembre, le prévenu de 27 ans, dont le casier judiciaire comporte cinq mentions - toutes en rapport avec les stupéfiants - a, comme lors de sa garde à vue, fait le choix de garder le silence. Une garde à vue d'ailleurs contestée par son avocate Me Carla Bergeron.
Le 5 mars dernier vers 16 heures, les policiers de Rochefort remarquent que le Fourasin refuse une priorité à droite et que l'un de ses feux stop ne fonctionne pas. Ils tentent de contrôler le véhicule, mais sans succès. Celui-ci s'engage dans les rues de Rochefort avant de rejoindre la 2x2 voies en direction de La Rochelle.
À l'audience ce 18 septembre, le président du tribunal Emmanuel Planque décide de projeter sept minutes d'une vidéo enregistrée par la caméra-piéton d'un des deux fonctionnaires de police lors de la poursuite sur la voie rapide.
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"Il lâche encore du shit"
La voiture du prévenu roule entre 160 et 170 km/h. Il double par la droite et empreinte la bande d'arrêt d'urgence. Les policiers arrivent à sa hauteur et lui demandent de s'arrêter. Rien n'y fait, le conducteur continue sa route. Il jette à deux reprises par la fenêtre des paquets de cannabis. La voix des policiers est enregistrée sur la vidéo : "Il lâche encore du shit." Le prévenu finit par être interpellé par les policiers qui l'avaient pris en chasse et des motards sur la bande d'arrêt d'urgence de la voie rapide. "L'interpellation est musclée", selon le ministère public. Le Fourasin a déposé plainte le 4 septembre pour des violences policières. Les deux policiers ont été entendus par l'Inspection générale de la Police nationale (Igpn). La plainte a été classée sans suite.
Lors de leur perquisition au domicile et dans un box du prévenu, les enquêteurs ont saisi 320 grammes de stupéfiants entre résine de cannabis et cocaïne. Mais le jeune homme ne s'explique toujours pas : "Je préfère garder le silence."
Le ministère public rappelle que la peine encourue en récidive est de 20 années de prison. Dix-huit mois dont neuf sous sursis probatoire sont requis, ainsi que deux autres mois pour le refus d'obtempérer et une suspension du permis de conduire pour une durée de six mois. La défense plaide une relaxe pour les faits de trafic de stupéfiants. Le tribunal a mis sa décision en délibéré.
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