Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, est en Charente-Maritime ce lundi 19 juin. Trois jours après le puissant séisme survenu le vendredi 16 juin, le ministre vient à la rencontre des sinistrés, des élus locaux mais aussi des secours et des services de l'État mobilisés sur place.
Sa visite de terrain a débuté peu avant 12 heures à La Laigne, l'un des villages les plus touchés par la catastrophe naturelle. Dans ce village qui a été complètement évacué, 50 maisons ont été classées en “noir” et 35 en “rouge” et sont donc jugées inhabitables et dangereuses. Autre conséquence, l'école de la commune est aujourd'hui fermée et deux classes du village sont temporairement hébergées à l'école de Courçon, à quelques kilomètres. Courçon, où une centaine d'habitants s'est manifestée auprès de la mairie pour déclarer des fissures, mais sans commune mesure avec les villages voisins. D'autres dégats, moins importants, ont été recensés à Benon, la Grève-sur-Mignon, Mauzé ou encore Surgères où plus de 500 habitations ont été reconnues par les pompiers depuis vendredi soir. Deux classes du collège Jeanne-d'Arc ont également été touchées.
Dans la foulée, le ministre s'est rendu à Cram-Chaban, village voisin, lui aussi particulièrement impacté par les secousses. Le bilan fait état de 37 maisons “noir”, une trentaine en rouge et une trentaine en jaune. La municipalité va essayer d'installer des mobil-homes sur le stade de football, où l'eau, l'éléctricité et les sanitaires seront accessibles.
Pour l'heure, le bilan global en Charente-Maritime fait été de 97 maisons "noir", 108 "rouge", 211 "jaune" et 109 "vert".
Depuis plusieurs jours sur le secteur, un centaine de pompiers est mobilisée au quotidien, dont une quinzaine d'experts en bâtiment venus de Nantes, Poitiers et Bordeaux. Les Services de l'État annoncent également que les gendarmes resteront sur place "tant que c'est nécessaire" et asssureront des rondes dans les communes sinistrées. La cellule d'urgence psychologique est toujours active à la maire de La Laigne.
Forte solidarité
Il est à noter une solidarité particulièrement forte puisque le gymnase de Courçon, ouvert dès le soir du séisme pour accueillir les sinistrés, n'a reçu aucune visite. Toutes les personnes ont ainsi pu être relogées chez de la famille, des proches ou des habitants solidaires. Une collecte de fonds en faveur des sinistrés devrait être mise en place dans les jours qui arrivent.
Relogement pris en charge à 100 %
Par ailleurs, une aide au relogement prise en charge à 100 % devrait être proposée aux personnes dans le besoin pour une durée de six mois. Les habitants qui n'ont plus accès à leur domicile doivent ainsi se rapprocher de leur mairie qui prendra attache avec la préfecture. Pour rappel, samedi 17 juin, le ministre de l'Intérieur a annoncé avoir enclenché une procédure accélérée de reconnaissance de catastrophe naturelle, "afin de prendre en compte les potentiels dégâts structurels qui auraient été engendrés".
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