Le procès de Jean-Christophe Bounne s'est tenu du 8 au 10 décembre devant la cour d'assises de la Charente-Maritime, à Saintes. À 59 ans, l'agriculteur de Néré, incarcéré depuis deux ans et quatre mois pour des faits particulièrement violents, encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Pendant trois jours, les jurés ont tenté de comprendre comment cet homme, autrefois décrit comme travailleur et réservé, a pu glisser en quelques années vers une spirale d'isolement, de haine et de menaces, jusqu'à défoncer deux maisons en pleine nuit avec les fourches de son tracteur.
Dans le box vitré du tribunal, Jean-Christophe Bounne apparaît comme l'ombre de lui-même. Il tremble, se balance, peine à fixer son regard. Avec son mètre soixante-dix pour 66 kg, il semble s'effacer sous ses vêtements : une veste polaire camel, un polo bleu, un jogging sombre. Ses lèvres restent serrées vers l'intérieur, son teint est cireux. Il présente un syndrome parkinsonien, dont il souffre depuis son incarcération.
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