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Charente-Maritime. Une femme jugée pour des blessures involontaires sur un nourrisson

Faits divers. Une assistante maternelle de Sainte-Soulle était poursuivie le 2 décembre pour des blessures involontaires commises sur une petite fille de huit mois dont elle avait la garde.

Charente-Maritime. Une femme jugée pour des blessures involontaires sur un nourrisson
 Le tribunal rendra sa décision le 6 janvier. - Frédérique Colombéron

À la barre du tribunal judiciaire de La Rochelle ce mardi 2 décembre, une assistante maternelle de Sainte-Soulle. Inconnue de la justice, la quinquagénaire est agréée depuis 2004. Elle peut accueillir jusqu'à quatre enfants.

Le 2 février 2023, la maman de la petite victime récupère son enfant en pleurs vers 18 heures. De retour à son domicile, elle s'aperçoit rapidement que la jambe gauche du nourrisson est mal positionnée. L'enfant est pris en charge par les services pédiatriques de l'hôpital à 22 heures. Les examens révèlent une fracture du fémur gauche, qui engendrera la pose d'un plâtre et une immobilisation de 42 jours. Aujourd'hui, l'enfant va bien.

Interrogée par les enquêteurs, l'assistante maternelle a toujours certifié que rien d'anormal ne s'était passé dans la journée. Si ce n'est « un roulé-boulé » de la petite fille lorsque celle-ci a été déposée dans son lit parapluie.

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"Je la trouve très professionnelle"

Une autre maman, dont l'enfant est également gardé par la prévenue, est citée comme témoin par la défense : "J'ai toujours confiance en elle. Je la trouve très professionnelle. Lorsque je suis venue chercher ma fille, l'autre petite fille était dans sa chaise haute. Elle ne pleurait pas. Je n'ai rien trouvé d'anormal." L'accident se serait-il peut-être produit après que la maman soit venue chercher son enfant ? Une idée qui bouleverse la partie civile : "On va nous expliquer en défense : ce n'est pas moi, c'est la maman. Tout va bien madame la marquise. C'est surréaliste. La question, c'est l'agrément. Vous ne voulez pas dire ce qu'il s'est passé. Vous mentez avec un aplomb incommensurable. Il s'est bien passé quelque chose."

À l'origine des poursuites, le ministère public va dans le sens de la partie civile : "Je n'ai pas de doute dans ce dossier. Elle tourne autour du sujet. Elle veut refuser la qualité de victime à l'enfant. Elle est entêtée dans la dénégation." Pour de tels faits, une peine de sept ans de prison est encourue ainsi que 100.000 euros d'amende. Le procureur de la République réclame trois mois de prison avec sursis ainsi qu'une amende d'un montant de 300 euros. La défense plaide une relaxe pour sa cliente : "C'est peut-être un geste involontaire de la mère. Le roulé-boulé ne pouvait engendrer ce genre de fracture, qui est une fracture en motte de beurre. Peut-être une mauvaise manipulation lors de l'installation de l'enfant dans le siège auto." Le tribunal rendra sa décision le 6 janvier.

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