Les faits reprochés à Olivier remontent au 11 février. Ils se sont déroulés dans les parcs, à La Rochelle. Vers 15h ce jour-là, les policiers interviennent pour porter secours à deux femmes. L'une d'elles est assise sur un banc et se tord de douleur. Elle est une ex-compagne d'Olivier : "Nous nous connaissons depuis quinze ans, explique le prévenu à la barre du tribunal judiciaire de La Rochelle ce 13 février. La dernière relation que nous avons eue remonte à un an."
"Est-ce que vous êtes policier ?"
Selon le quadragénaire, les deux femmes étaient en train de s'échanger de la cocaïne. Il décide alors d'intervenir, porte une claque à l'une des deux victimes. Il fait chuter au sol son ex-compagne et lui assène des coups de poing au visage. La première victime s'interpose pour séparer Olivier et son ex. "Aujourd'hui, celle-ci est toujours hospitalisée. Elle à un problème à une cheville", explique l'avocat de la partie civile.
Au moment des faits, Olivier était sous l'emprise de l'alcool. Son taux a été mesuré à 1,10 gramme par litre de sang. "J'avais bu plusieurs pastis bien serrés", reconnaît le prévenu. "Avec vous, une bouteille ne doit pas faire bien longtemps. Et pourquoi avez-vous surveillé cette transaction de stupéfiants ? Est-ce que vous êtes policier ?", cherche à savoir le président du tribunal.
Second fait sur lequel le SDF doit s'expliquer, l'outrage fait à une policière venue pour l'interpeller : "Tu es une c... avec des yeux pourris." Si Olivier ne conteste pas ses propos, il les minimise : "Je ne sais pas si c'est un outrage. Pour moi, c'était juste un accrochage. Mais mon gros problème, c'est l'alcool."
"Un outrage au caractère nauséabond"
Le quadragénaire est très défavorablement connu de la justice. Son casier judiciaire comporte 13 mentions, prononcées pour des trafics de stupéfiants, des conduites sous l'emprise de l'alcool ou encore des violences conjugales. Professionnellement, il alterne entre un travail dans l'ostréiculture l'hiver et une saison dans un camping des Mathes l'été. Pour la partie civile, "le prévenu a du mal à accepter la séparation avec son ex-compagne". La défense de la policière parle d'un "outrage au caractère nauséabond".
Une peine de 18 mois de prison, dont la moitié sous sursis probatoire, est requise par le ministère public. "Il a voulu en découdre. Il a un problème relationnel avec les femmes." La défense plaide sur la personnalité de son client. Celui-ci a écopé d'un an de prison, dont six mois sous sursis probatoire. Olivier a été placé sous mandat de dépôt.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.