Huit années de recherches ont été nécessaires pour reproduire une barque mérovingienne destinée à transporter des charges. À partir de trois épaves du VIIe siècle découvertes à Port-d'Envaux et à Taillebourg, l'archéologie expérimentale a permis cette reproduction et de récolter des indications sur son utilisation.
Il s'agit d'un projet d'archéologie expérimentale mené conjointement par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), la ville de Tonnay-Charente, l'IME Croix Rouge, l'Arepmaref (Association de recherche et d'étude du patrimoine maritime et fluvial) et les bénévoles tonnacquois.
Une capacité de charge de cinq tonnes
Une maquette au 1/5e a permis, dans un premier temps, aux élèves du centre médico-éducatif et aux acteurs de comprendre la construction de l'embarcation. Puis, le chantier a démarré dans l'enceinte de l'Impro (Institut médico-professionnel).
Les membres de l'Arepmaref, aidés d'adhérents du club nautique et du club d'histoire de Tonnay-Charente, ont ensuite procédé à la finalisation de l'armement.
La barque, appelée La Mona (du nom d'une apprentie de l'IME ayant travaillé sur le chantier), doit désormais répondre à trois objectifs expérimentaux : identifier les modes de navigation, la capacité de charge et la navigabilité (fluviale, lacustre ou cabotage).
Une mission pour Jean-François Mariotti, coordinateur du projet. Les premiers tests ont permis de vérifier l'hypothèse du haubanage permettant la navigation à la voile.
Une seconde série a déterminé la capacité de charge de La Mona - longue de 7 mètres - soit cinq tonnes. La Mona, sera visible aux Journées du patrimoine, en septembre, sur la Charente à hauteur d'Echillais.
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