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Charente-Maritime. Un Taugonnais jugé pour abus de faiblesse sur une septuagénaire

Faits divers. Jean-Claude était convoqué, le 12 juin, devant le tribunal judiciaire de La Rochelle afin de s'expliquer sur des disparitions de sommes d'argent entre janvier 2017 et juillet 2020, alors qu'il vivait à Surgères dans la maison de Germaine.

Charente-Maritime. Un Taugonnais jugé pour abus de faiblesse sur une septuagénaire
©Archives Hebdo 17

Le casier judiciaire de l'octogénaire comporte une mention pour des faits de faux et d'usage de faux. Jean-Claude et Germaine se sont rencontrés sur le site Meetic, alors que l'épouse du prévenu était hospitalisée depuis des années en soins intensifs. Ils ont vécu trois années ensemble : " Au départ je l'aidais juste, puis elle m'a dit : viens vivre à la maison ". Les débats se portent tout d'abord sur l'état de santé de la victime. " Elle avait un glaucome à un œil ", précise le tribunal. " Mais elle voyait très bien avec ses lunettes ", poursuit l'octogénaire. Sur la période de prévention retenue, Jean-Claude aurait fait signer à Germaine de nombreux chèques pour divers achats dont un moteur de bateau. Il est également question d'une forte somme d'argent que la victime a prêté au prévenu sur reconnaissance de dette, afin qu'il puisse rembourser un prêt qu'il avait souscrit pour son habitation de Taugon.

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169.000 euros de préjudice

Germaine est décédée le 12 juillet 2017. Le jour même, Jean-Claude procède à plusieurs retraits avec sa carte bancaire. Selon les enfants de la septuagénaire, le préjudice total s'élèverait à 169.000 euros. Les enfants comme le ministère public remettent en cause la véracité de la reconnaissance de dettes. "Je n'ai pas profité de ses largesses. J'étais tout à la fois pour elle, son ami mais aussi son aide. Notre relation aurait pu ressembler à celle d'un couple mais ça s'arrêtait là. Germaine ne pouvait pas avoir de relation sexuelle. Elle voulait que l'on profite de l'argent à deux. C'était une ingénieur chimiste à la retraite. Elle gagnait trois fois plus que moi ", confie Jean-Claude.

Pour la partie civile : " C'est un prédateur. Il s'incruste et en plus il ment. Il ne voit que ses intérêts personnels". Des sentiments que partage le ministère public : " Les faits sont lâches et désagréables. Il connaissait l'état de faiblesse de sa concubine ". Pour de tels faits, une peine de trois ans de prison et une amende 375 000 euros sont encourues. Six mois de prison intégralement assortis d'un sursis simple sont requis. La défense plaide une relaxe : " Elle avait toutes ses facultés mentales. Un certificat médical le prouve. Je doute de son état de vulnérabilité ". Jean-Claude a été relaxé par le tribunal.

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