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Charente-Maritime. Un détenu jugé et en partie relaxé pour des actes de violence et de rébellion

Faits divers. Le tribunal judiciaire de La Rochelle a une nouvelle fois dû trancher sur des violences et de la rébellion commises par un détenu de la maison centrale de Saint-Martin à l'encontre de surveillants pénitentiaires.

Charente-Maritime. Un détenu jugé et en partie relaxé pour des actes de violence et de rébellion
tribunal La Rochelle - Clément Vidal

C'est sans avocat que Pierre a assuré sa défense dans le box des prévenus le 2 juin. Ce dernier purge actuellement une peine de 17 ans de réclusion criminelle, prononcée pour un viol aggravé par la cour criminelle de la Guyane le 28 juin 2021. À noter qu'une première condamnation à cinq ans de prison par un tribunal pour enfant en 2017, toujours pour viol, mais cette fois sur mineur, avait été révoquée par le juge d'application des peines. Aujourd'hui, Pierre, 26 ans, est libérable le 31 décembre 2038.

Le détenu a du mal avec l'administration pénitentiaire. "Il y a déjà eu plusieurs incidents en détention. Il est intolérant à la frustration. Il y a un souci sur son comportement", rappelle le tribunal. Des propos qui ne sonnent pas très bien aux oreilles du prévenu : "Faites ce que vous voulez. Je ne parlerai plus."

Le 7 février dernier vers 12h30, Pierre n'a pas voulu regagner sa cellule pour y prendre son repas. Quatre surveillants interviennent. Pierre ne conteste pas le fait de ne pas avoir voulu regagner sa cellule : "J'ai juste refusé de réintégrer. Je parlais avec un autre détenu. Un surveillant m'a pris par le bras et m'a poussé. C'est comme ça que ça a démarré."

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28 jours en cellule disciplinaire

Mais il conteste fermement avoir porté des coups aux quatre surveillants, dont un s'est vu notifier une journée d'interruption temporaire de travail : "Je n'ai jamais porté de coups. Vous n'avez qu'à visionner les images des caméras de vidéosurveillance de la prison." Suite aux faits, Pierre a été placé durant 28 jours en cellule disciplinaire. Aucun des surveillants ne s'est constitué partie civile et n'est présent à l'audience.

Dans ses réquisitions, le ministère public revient sur l'engagement professionnel de ces derniers. Mais également sur le comportement du prévenu : "Il ne respecte pas les règles de la détention. Ce ne sont pas des faits isolés. Il a déjà commis des violences sur d'autres détenus et en a racketté d'autres qui étaient vulnérables. Il avait la volonté de faire mal." Une peine de 10 mois supplémentaires de prison ferme est réclamée.

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"Vous n'avez qu'à me mettre mille ans"

Pierre s'emporte à nouveau : "Vous n'avez qu'à me mettre mille ans. Ce que vous dites là, c'est du n'importe quoi." Le tribunal a relaxé le détenu des violences sans interruption temporaire de travail sur trois agents pénitentiaires, mais il l'a reconnu coupable pour les violences commises sur le quatrième qui lui ont occasionné une journée d'interruption temporaire de travail. Pierre a été condamné à six mois de prison ferme et à un mandat de dépôt.

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