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Charente-Maritime. Qui en voulait au potager d'une vieille dame de Saint-Froult ?

Faits divers. Une octogénaire a été jugée pour avoir aspergé à plusieurs reprises le potager de sa voisine avec du désherbant. 

Charente-Maritime. Qui en voulait au potager d'une vieille dame de Saint-Froult ?
Selon la partie civile, sa voisine atteinte d'une maladie d'Alzheimer aurait détruit à plusieurs reprises son potager avec du désherbant - - © Pixabay

L'affaire pourrait prêter à sourire et se résumer à un banal conflit de voisinage. Entre 2018 et 2020, elle avait créé l'émoi dans le petit village de Saint-Froult, près de Rochefort. Au départ, une plainte avait été déposée pour empoisonnement. À la barre du tribunal judiciaire de La Rochelle ce jeudi 9 octobre, la prévenue de 87 ans n'est pas présente. Mais elle s'est fait représenter par un avocat : "Ma cliente est atteinte de la maladie d'Alzheimer."

Sa voisine, qui s'est constituée partie civile, a bien fait le déplacement : "Elle a tout détruit dans mon potager en mettant du désherbant. J'en ai même pris dans les yeux. J'ai dû être traitée pendant trois mois. Elle en a mis aussi sur mon linge qui était étendu. Les gendarmes ont constaté les taches." Dans un premier temps, cette affaire avait été orientée vers une médiation pénale.

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"J'ai fait faire un constat d'huissier"

Mais celle-ci a échoué. "J'ai fait faire un constat d'huissier. Dès qu'elle me voit dans le jardin, elle m'insulte : "Sal..., morue !"" Selon la partie civile, l'octogénaire jusqu'alors inconnue de la justice aurait déjà sévi de la même façon dans le village avec une autre riveraine qui faisait pousser des fleurs. La voisine, qui demande la somme de 12.000 euros pour tous les préjudices subis, pense connaître la clef de l'énigme : "En fait, elle m'a reproché d'avoir monté une clôture. J'ai un petit chalet au fond de mon jardin que je loue. Je voulais être chez-moi. Avec cette clôture, c'était chacun chez soi."

Le ministère public rappelle qu'au début de la procédure, une instruction avait été ouverte pour empoisonnement : "La régularité des agissements de la prévenue est désespérante. Mais je tiens compte de son âge et de son état de santé." Une amende d'un montant de 2.000 euros avec sursis est requise à l'encontre de l'octogénaire. La défense a une tout autre lecture du dossier : "Ce n'est pas un combat de coqs, mais un combat de poules. Elles ne sont pas copines et les relations sont tendues."

Me Hervé Blanché plaide une relaxe estimant que le parquet n'avait pas fait la démonstration de la culpabilité de sa cliente. Avec cette question pendante : "Qui l'a fait ?" Le tribunal a mis sa décision en délibéré.

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