La prévenue de ce lundi 17 novembre n'est pas une inconnue des services de la justice. Son casier judiciaire comporte trois mentions, toutes en rapport avec son addiction à l'alcool. Il en va de même pour son compagnon qui a récemment été condamné pour avoir semé une belle pagaille avec une arme dans le bar de Ciré-d'Aunis. Il a été condamné en comparution immédiate à deux ans de prison dont six mois sous sursis probatoire. Sur ordre de la justice, il ne devra plus paraître sur la commune à sa sortie de détention.
Le 8 juin 2025, l'alcool est encore prégnant dans le couple. La prévenue a consommé - selon ses dires - trois bières de 50 cl fortement titrées en alcool. Sous le coup de la colère, elle brise d'un coup de poing une vitre de la porte d'entrée. La trentenaire se blesse fortement au poignet.
À lire aussi : Charente-Maritime. Un couple de promoteurs rochelais sous le coup d'un mandat d'arrêt
"Je voulais me soigner toute seule"
Les gendarmes et les services de secours, pompiers et Samu, sont appelés pour lui porter assistance. Mais la jeune femme ne se laisse pas faire : "Je voulais me soigner toute seule." Les gendarmes, obligés d'appeler des renforts, sont violemment pris à partie : "Elle avait carrément pété un plomb. Il y avait des projections de sang partout. Nous avions rarement vu ça. Ses poignets étaient tranchés. C'étaient de véritables volées d'insultes."
La prévenue finira par être maîtrisée et mise au sol pour être menottée, après plus de deux heures d'intervention. Son état d'excitation ne permettra pas aux militaires de la soumettre à un test de dépistage alcoolique. Prise en charge dans le camion des pompiers, elle brisera une partie de leur matériel. "Nous ne voulions pas qu'elle nous claque dans les doigts", poursuit un des deux gendarmes qui se sont constitués partie civile.
Pour le ministère public, "ces violences sont inacceptables. L'alcool n'est pas une excuse. Ce couple entretenait une relation toxique. Ils ont mobilisé les gendarmes, les pompiers, la justice et les services sociaux pour protéger leurs enfants." Une peine de six mois de prison sous sursis probatoire est requise. "Ce n'était que le comportement d'une personne bourrée", plaide la défense. Sa cliente a été condamnée à une peine de quatre mois de prison sous sursis probatoire avec une obligation de soins.
À lire aussi : Charente-Maritime. Un kinésithérapeute d'Andilly condamné pour agressions sexuelles
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.