À quelques mois des municipales 2026, l'élu d'opposition Pierre-Michel March annonce qu'il se retire de la campagne. Après plusieurs mois de discussions, d'alliances esquissées puis rompues, il souhaite "clarifier" les raisons de son retrait et revenir sur la séquence qui l'a d'abord associé à Sandrine Ducourtioux, puis à Frédéric Rasse.
Tout commence au début de l'automne, lorsque Pierre-Michel March envisage une candidature commune avec Sandrine Ducourtioux. "On avait construit un schéma à deux", rappelle-t-il. Mais le tandem explose rapidement, sur fond de désaccord interne. Quelques jours plus tard, un autre candidat déclaré entre en scène : Frédéric Rasse, qui se propose comme son futur premier adjoint. "Il est venu me voir le 9 novembre pour me demander de nous rejoindre. À ce moment-là, je n'avais pas dit oui. Il fallait que j'en parle à Sandrine." Après plusieurs rencontres, une fusion est finalement envisagée. Mais l'entente ne tient que quelques jours. En cause, selon Pierre-Michel March, des "méthodes" et une manière d'aborder la campagne qui ne correspondent pas à sa conception de la vie publique. Le point de rupture survient lorsqu'un droit de réponse de Frédéric Rasse, publié dans notre édition du jeudi 27 novembre suite à l'article annonçant leur rapprochement, cite nommément l'élu d'opposition. "Je lui avais dit qu'il n'avait pas à me citer", glisse Pierre-Michel March, qui entend "rectifier certaines choses", notamment le fait que la demande d'alliance est, selon lui, venue de Frédéric Rasse et non l'inverse. L'élu explique aussi avoir été refroidi par certaines propositions programmatiques qu'il juge "irréalistes", notamment l'idée d'instaurer une zone franche ou d'utiliser un drone municipal.
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"Françoise Mesnard est la seule à présenter une véritable légitimité"
Alors qu'il assure avoir rencontré d'autres candidats déclarés à la mairie de Saint-Jean-d'Angély, Pierre-Michel March a décidé de se mettre en retrait face à une ambiance de campagne qu'il juge "nauséabonde" : "Ce n'est même pas un panier de crabes, c'est un marigot aux crocodiles."
S'il se retire de la course, il n'en demeure pas moins attentif à la suite. À ses yeux, la maire sortante Françoise Mesnard est aujourd'hui "la seule, parmi les prétendants, à présenter une véritable légitimité pour poursuivre le travail engagé", faute selon lui d'une alternative qu'il jugerait suffisamment structurée ou crédible. "Les prétendants ont montré leurs limites", conclut-il, souhaitant désormais "se tenir à distance" d'un climat politique qu'il estime délétère.
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