C'est tout un club qui se prépare au grand match, celui d'un 32e de finale de Coupe de France au stade François Le Parco de La Rochelle face au Mans (Ligue 2). Qualifié pour la première fois de son histoire à ce stade de la compétition, le FC Périgny a entraîné dans son sillage tout un club qui s'est plié en quatre pour que la fête soit la plus belle possible devant les caméras de beIN Sports ce vendredi 19 décembre à 20 h 45.
Depuis la qualification contre Beaucouzé (R1), le président Grégory Dufourd n'a pas eu beaucoup de temps pour lui. Il y a d'abord eu le plaisir du tirage au sort des 32es de finale à Paris au Parc des Princes. "Ce n'est même pas de la fatigue, parce qu'on marche un peu sur l'eau, souligne-t-il. Lundi 1er décembre, j'étais à côté des représentants du PSG, du Stade Rennais, de Lyon. Luis Fernandez était là, il y avait Pauleta, Basile Boli... Et il y avait le petit club de Périgny, qui attendait son heure, c'est fantastique ! C'est juste fantastique de se retrouver là."
Périgny devra battre Le Mans, actuel 3e de Ligue 2, pour atteindre les 16e de finale de Coupe de France - - © FC Périgny
Le Mans, invaincu depuis 14 rencontres
Trouver un stade a ensuite été la chose la plus difficile. Les joueurs rêvaient de Marcel-Deflandre, la réalité est plus cruelle. "Un 32e de finale, cela nécessite la venue de personnes pour s'occuper de la sécurité, de la billetterie avec des gens au guichet... Et on n'est pas les seuls décisionnaires, indique Grégory Dufourd. Il y a aussi les conditions de la Fédération, savoir si le terrain est aux normes... Et derrière tout ça, il ne faut pas que ça coûte trop d'argent."
Boire le bouillon financièrement était donc un risque pour Périgny confronté à des coûts de location très importants à Deflandre. Et avec un match le vendredi soir, l'hypothèse était devenue irréaliste. Rester à Périgny semblait aussi impossible. L'unique tribune du stade, à peine 600 places, semblait bien trop modeste pour répondre aux exigences. La Ville de La Rochelle s'est alors proposée avec Le Parco et ses 3.800 places. Périgny a vendu tous les billets de la rencontre. "On voulait que tout le monde puisse venir et partager", se réjouit encore le président.
Reste enfin l'adversaire, Le Mans, actuel 3e de Ligue 2 et invaincu depuis 14 matchs toutes compétitions confondues. Périgny reste sur deux défaites en championnat dont la dernière à domicile face à Bressuire (1-2). Pas la meilleure façon d'aborder un tel match, dans un contexte inédit pour des amateurs. "On s'arrache les uns pour les autres. Souvent, on voit qu'on n'est pas plus fort que les autres mais ensemble on se bat et on y arrive. Personne nous voyait là", termine Christopher Graffin, le défenseur central.
Le groupe du coach Damien Leclère devra répondre au défi physique imposé par les Manceaux - - © FC Périgny
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