Découvrez L'Hebdo de Charente-Maritime en illimité pour 1€ seulement Découvrir les offres

Surgères 21 juillet. Michel Jonasz est le joueur de Blues du Surgères Brass Festival

Actualités​. Michel Jonasz sera sur la scène du Surgères Brass Festival, le 21 juillet vers 22 heures, pour une performance résolument blues.

Surgères 21 juillet. Michel Jonasz est le joueur de Blues du Surgères Brass Festival
Michel Jonasz sera sur la scène du Surgères Brass Festival, le 21 juillet vers 22 heures, pour une performance résolument blues. - © THIPLO

Le blues est au cœur de votre nouvel album, Chantez le blues, 3e opus de l'hommage que vous consacrez aux sources de votre inspiration musicale. Pouvez-vous nous dire ce que représente le blues ?

J'ai voulu rendre hommage aux différentes sources musicales qui m'avaient donné envie de faire de la musique. J'ai fait la chanson française, l'album et la tournée. J'ai fait la musique tsigane hongroise avec la pièce de théâtre Abraham et des chansons que j'ai enregistrées en Hongrie. Il me manquait ce 3e volet de l'hommage au blues et au rock'n'roll. Et comme je dis souvent, il y a un malentendu à mon sujet parce que ma chanson La boîte de Jazz a très bien marché, donc on m'a beaucoup associé au jazz alors que ce n'est pas du tout mon école. Ce qui m'a donné envie un jour de poser mes mains sur un piano c'est le rock'n'roll et bien sûr le blues. Le blues est la musique qui m'a donné envie d'en faire, dans laquelle je me reconnais. J'y ai trouvé un lien avec ce que j'aimais déjà, comme la musique tsigane et même la chanson française. Le blues est une complainte, c'est se raconter, raconter sa vie, ses douleurs, ses amours. Donc c'est assez évident pour moi que le blues est une base très importante, dans laquelle je me reconnais, de laquelle émane le rock'n'roll des années 60. Et reliée aux gens que j'avais aimés, mes parents. La musique tsigane est une musique un peu déchirée, déchirante. Piaf était une chanteuse de blues et mon père n'emmenait l'écouter.

Quelle est votre référence ultime du blues ?

J'ai adoré Muddy Waters avec Hoochie Coochie Man, ça a été mon premier coup de foudre. Mais le tout premier coup de foudre qui m'a donné envie de faire de la musique, c'est Ray Charles, il a été mon idole. Les puristes peuvent dire : " Est-ce que c'est vraiment du blues ou est-ce du jazz ou entre les deux ? " Il a apporté quelque chose d'original. C'était ma première référence avec les blues traditionnels qu'il a chantés. Mais il n'a pas fait que ça, il a fait un lien entre le blues et le rhythm and blues. Mon autre référence en blues très traditionnel, les trois accords, les douze mesures, c'est en effet Muddy Waters. J'étais pianiste dans un groupe dans les années 60 qui s'appelait Vigon et les Lemons et Vigon a voulu que je fasse une première partie avant le passage du groupe et j'ai joué Hoochie Coochie Man qui a donc été la première chanson que j'ai chantée sur scène.

Manu Catche et Jean-Yves d'Angelo vous ont accompagné pour cet album, Chantez le blues. Quelle touche ont-ils apportée à la sonorité ?

Jean-Yves et Manu, on se connaît depuis les années 80. On a pratiquement commencé notre carrière ensemble. On a fait beaucoup de disques et de spectacles ensemble et là on s'est retrouvés. On a les mêmes sources. C'est cette musique-là aussi qui nous a donné envie d'en faire à tous les trois. Jean-Yves, la première fois que je l'ai vu sur scène, il faisait du blues avec Bill Deraim alors qu'il a une culture musicale et qu'il a appris la musique classique. Le blues, le rock et le rythm and blues, ce sont nos racines. Ils ont apporté ce qu'ils sont, c'est-à-dire leur talent, leur inventivité, leur générosité.

Seront-ils sur scène avec vous au Brass Festival ?

Oui bien sûr, ils sont dans ce spectacle Du Blues, du Blues, évidemment.

Vous vous êtes aussi très bien entourés au niveau des cuivres avec Pierre d'Angelo, Éric Mula et Michel Gaucher. Pouvez-vous nous parler de cette collaboration ?

Les cuivres c'est pareil, c'est une section qui est avec moi depuis des années maintenant. Il y a une couleur particulière avec ces trois-là. Et Jean-Yves d'Angelo, le frère de Pierre d'Angelo, adore écrire pour les cuivres et son écriture des cuivres apporte aussi sa couleur.

Outre les titres de votre nouvel album allez-vous jouer vos plus grands succès sur la scène du Surgères Brass Festival ? Si oui, lesquels ?

Quand je prépare un nouveau spectacle, je me demande aussi ce que j'ai envie de chanter. C'est mon critère principal pour choisir les chansons. Si je chante seulement ce que les gens veulent entendre, ça ne va pas du tout. Donc ce sont des chansons dont je ne me lasse jamais et que les gens connaissent comme Super nana que je chante presque à chaque spectacle ; Joueur de Blues qui là évidemment colle tout à fait comme Du blues du blues ; Je ne veux pas que tu t'en ailles. Des chansons que j'aime chanter et qui s'inscrivent dans le fil conducteur du spectacle qui est l'hommage au blues. Mais si on considère que le blues est une complainte, on peut dire que beaucoup de mes chansons ont un lien avec.

Vous êtes en tournée jusqu'en mars 2024. Cela vous laisse-t-il le temps de travailler sur un nouvel album ?

Il va bien falloir parce qu'il faut que je prépare la suite. À chaque nouvel album j'écris plusieurs chansons, alors j'en ai quelques unes en réserve. En fait, il faut que je sois tranquille pour écrire et je le serai au mois d'août. Je ne peux pas écrire quand j'ai des spectacles ou des tournages. Mais j'y ai déjà gambergé un petit peu, même si je n'ai pas encore le fil conducteur exact. J'aimerais pouvoir enregistrer l'année prochaine.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Surgères 21 juillet. Michel Jonasz est le joueur de Blues du Surgères Brass Festival