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Interview. "Notre modèle agricole, on en voit la limite" estime la députée Anne-Laure Babault

France-Monde. Phytosanitaires, partage de l'eau, éoliennes, loi immigration, politique internationale… Anne-Laure Babault, députée de la 2e circonscription de la Charente-Maritime, livre sa vision.

Interview. "Notre modèle agricole, on en voit la limite" estime la députée Anne-Laure Babault
Concernant le glyphosate, pour Anne-Laure Babault, « la France a pris une position assez claire. Elle n'était pas d'accord avec celle de l'Europe » - © Carine Fernandez

Élue aux législatives de 2022, Anne-Laure Babault partage ses premiers combats menés au sein de l'Assemblée nationale.

Comment avez-vous vécu votre première année en tant que députée ?

C'est très intense. Il a fallu mettre en place l'équipe, nos moyens de communication. Et le travail législatif. Comprendre les protocoles, les manières de travailler avec les ministères, avec les autres groupes politiques. Au bout d'un an, on y voit plus clair. On priorise les sujets sur lesquels on va travailler, car c'est utopique de penser qu'on peut travailler sur tous les textes. On se repose sur des experts. Chaque député a ses spécificités et on se repose sur leurs expertises pour se positionner.

En plaine d'Aunis nous sommes concernés par l'utilisation des produits phytosanitaires, principalement le prosulfocarbe. Vous êtes vice-présidente de la commission d'enquête sur ce sujet, qu'en ressort-il ?

La commission a commencé en juillet pour six mois. Un rapport devrait être livré en décembre, janvier. On a une certaine déontologie à ne pas divulguer tout ce qui se passe, même si tout est filmé et retransmis sur le site de l'Assemblée mais on n'en fait pas de conclusions aujourd'hui, c'est trop tôt. Il faut qu'on termine nos auditions. Concernant la commission d'enquête, c'est très enrichissant et ça donne une vision globale. Ce que je peux dire, et que je trouve assez rassurant, c'est qu'on est allé à Bruxelles échanger avec les différentes directions du parlement, et la France est précurseur sur ces sujets-là.

Pouvez-vous préciser ?

On a engagé une transition. Typiquement, sur le glyphosate, il y a eu de vraies réductions de faites. En sept ans à peu près, la consommation est en baisse d'un quart. Des efforts sont faits de la part de nos agriculteurs, poussés par une volonté des citoyens et du ministère. C'est rassurant de voir qu'au point de vue européen on passe un peu pour des précurseurs, voire ceux qui embêtent. Ça mène à une dynamique positive.

Et localement ?

Il n'y a pas que notre territoire qui est concerné. Je regrette que cela ait été médiatisé en ce sens. Je comprends l'utilité de le faire, ça permet de porter le sujet au niveau national. Mais je...

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