En près de 30 ans, le contournement de Marans a déjà fait couler beaucoup d'encre. Et ce n'est pas près de s'arrêter. Le sujet devrait une nouvelle fois s'inviter dans les débats du Conseil départemental à l'occasion de l'ouverture de la session d'été, lundi 16 juin à la Maison de la Charente-Maritime à La Rochelle. À la manœuvre, les élus du groupe d'opposition (de gauche) Au cœur des solidarités, coprésidé par Brigitte Desveaux (canton de Lagord) et Jean-Luc Marchais (Chaniers).
Car les deux élus regrettent le manque de transparence de la majorité conduite par Sylvie Marcilly. Ils voudront donc en savoir plus, notamment sur les coûts pour la collectivité (*) : "On entend beaucoup de rumeurs, déplore Brigitte Desveaux. On a donc demandé une présentation du projet, des coûts envisagés et de l'état des études." Jusqu'ici, le montant de l'opération (études et travaux compris) avait été chiffré à 60 millions d'euros hors taxes. Soit 72 M€ TTC. "Sauf que dans les couloirs du service voirie (au Conseil départemental, N.D.L.R.), ce qui se dit, c'est que cela va coûter 90 M€ TTC", poursuit l'ancienne élue à la mairie de La Rochelle.
Un chantier complexe
Une augmentation de 18 M€ qui ne surprendrait pas Jean-Luc Marchais : "Rien que sur la partie des études, il y a déjà des surcoûts importants, explique le maire de Bussac-sur-Charente et conseiller départemental. On nous justifie ces dépassements par la nature du sol. Mais dans la mesure où l'on traverse des marais, on pouvait s'attendre à un chantier complexe." L'élu appelle ses collègues à la vigilance quant à l'enveloppe qui sera présentée lors de cette session d'été.
Prochaines étapes de l'opération : l'instruction des dossiers d'autorisations réglementaires et le lancement de l'appel d'offres aux entreprises. Les premiers coups de pioches ne sont toutefois pas attendus avant le second semestre 2026. À terme, c'est-à-dire à l'horizon 2030, il sera possible de contourner Marans par l'est via une route à double sens reliant la RD 137 à la RD 938 T.
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(*) L'État, la Communauté de Communes Aunis Atlantique et la Ville de Marans apporteront également leur contribution financière au projet.
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