Saint-Jean-d'Angély, 12 août 1888, campagne des élections législatives. Il est environ trois heures et demie de l'après-midi lorsque la calèche du général Boulanger fait son entrée sur la place de l'église. Le ciel est lourd, l'air saturé de tensions. Depuis le matin, les rues sont surveillées par cinq brigades de gendarmerie. Le train a laissé le général à Taillebourg. Il a poursuivi en voiture. "Vives acclamations sur tout le parcours", note Le Figaro, mais "on craint des sifflets. Le lieutenant qui commande ne paraît pas tendre aux boulangistes."
Ce jour-là, la petite ville saintongeaise se divise en deux camps irréconciliables. D'un côté, les partisans exaltés du général, portés par l'espérance d'un coup de balai contre la République parlementaire. De l'autre, les camelots républicains,...
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