Le casier judiciaire de Sébastien compte huit mentions, toutes en rapport avec des violences conjugales ou liées à sa consommation d'alcool. Sa dernière remonte au 12 février 2024 ce qui place le quinquagénaire sous le coup de la récidive. « Oui j'ai un problème avec l'alcool. Il m'arrive d'arrêter de boire mais dès que j'ai un problème, je replonge. Je suis faible. Je me cache derrière l'alcool », confie le prévenu. Ce dernier s'est remis à boire en décembre dernier : « Mais ce week-end (19 juillet N.D.L.R), c'était plus que de raison : trois verres de whisky et des bières fortes en alcool ». Un vieux contentieux oppose Sébastien à l'un de ses voisins autour d'une simple place de stationnement : « Ça fait deux ou trois ans que ça dure. J'ai juste rallumé la mèche ». Témoin de la scène, le fils du prévenu s'interpose et tente de ramener son père à la raison. Il lui demande de rentrer.
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"Elles cherchent à le couvrir"
Sébastien ne se laisse pas faire. Il porte des coups de poing à son fils et sa fille. Celle-ci, frappée à la mâchoire, n'a pas déposé plainte. Tout comme sa femme qui a été bousculée au passage. « Elles cherchent à le couvrir », pense le ministère public. Finalement, le prévenu est interpellé par les gendarmes avec un taux d'alcool de 1,14 gramme par litre de sang. Lors des débats, le quinquagénaire revient sur son addiction à l'alcool : « J'ai été élevé par un père alcoolique mais j'ai été un bon père pour mes enfants. C'est ma femme en fait qui joue le rôle de patriarche à la maison ».
Le ministère public rappelle que le couvreur encourt une peine de six années de prison pour les faits qu'il a commis. Mais,« ses explications sont insuffisantes. Même s'il reconnaît l'ensemble des faits, il y a une omerta familiale inquiétante. Des soins sont essentiels ».
Une peine de dix mois de prison dont cinq sous sursis probatoire est requise, avec une obligation de soins et interdiction de paraître au domicile conjugal et de fréquenter les débits de boisons. La défense estime que les « faits sont nébuleux ». Une peine entièrement assortie d'un sursis probatoire est plaidée de l'autre côté de la barre. Le tribunal a finalement condamné le couvreur à purger une peine de dix mois de prison entièrement sous sursis probatoire. Il devra se soigner et ne plus fréquenter les débits de boissons.
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