Depuis le 1er septembre, la collecte des ordures ménagères n'est plus effectuée qu'une semaine sur deux dans le quartier de la Ville en Bois, à La Rochelle (toutes les semaines en juillet et août). De quoi exaspérer Paul (*), un habitant : à cette fréquence, "les poubelles débordent, avait-il constaté au mois de juin. Les oiseaux percent les sacs et les rats viennent se nourrir." D'après lui, le quartier serait envahi par ces petits rongeurs. "Ils sortent vers 20h et viennent dans mon garage, raconte-t-il. Ils se fichent pas mal de moi !" L'homme les rend même responsables de l'usure de certains câbles de sa voiture. Et de manger les tomates qu'il a plantées.
À lire aussi : La Rochelle. Pour le maire Thibaut Guiraud, "il est temps de remettre un peu d'ordre"
"Cela fait des années qu'il y en a"
Cette présence des rats nous a été confirmée par un ouvrier d'un chantier naval du quartier. Et par un professeur du secondaire qui se rend régulièrement à la médiathèque pour travailler : "Les rats dans le quartier, ce n'est pas nouveau, souligne-t-il. Cela fait des années qu'il y en a. En plus, on est près du port. Moi-même, j'en ai parfois vu passer, ils venaient du parking (de la médiathèque, N.D.L.R.) et traversaient la rue Louis Aragon..."
Mais pour Paul, outre la présence des rats, c'est surtout leur nombre qui reste anormal. Autre cause selon lui de leur prolifération : "la mauvaise volonté", voire "l'irrespect de certains restaurateurs" qui pourraient, toujours d'après lui, garder leurs poubelles dans leurs locaux ou les jeter dans les points d'apport volontaire. Alors le Rochelais a décidé depuis plusieurs mois déjà de faire face. Mort-aux-rats, tapette, pièges : Paul en a disséminé un peu partout sur sa terrasse et au rez-de-chaussée de sa maison. Avant l'été, il était ainsi parvenu à tuer six rongeurs en mai, et trois en juin.
Des conséquences ?
Mais le petit animal reste malin et se reproduit vite. Paul s'inquiète des conséquences pour l'hygiène et la santé des habitants du quartier. "On n'est pas à l'abri de choper quelque chose", déplore-t-il avant d'ajouter : "Et puis au niveau de l'image, ce n'est vraiment pas terrible !" Ce Rochelais en appelle à la Communauté d'Agglomération. Il espère que la fréquence des collectes sera revue à la hausse dans les prochains mois. À n'en pas douter, le sujet pourrait s'inviter dans le débat de la campagne des élections municipales.
(*) Le prénom a été changé.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.