La saison estivale 2025 dans les deux Charentes affiche un recul global de la fréquentation touristique de 5 % par rapport à 2024, avec plus de 20 millions de nuitées comptabilisées entre le 28 juin et le 29 août. Malgré cette baisse, la destination reste la deuxième plus prisée des clientèles françaises en juillet comme en août.
Cette évolution, selon un rapport de Charentes Tourisme, " s'explique principalement par le repli des clientèles étrangères (-10 %/ 2024 (-10 % par rapport à la moyenne des 3 dernières années), tandis que la fréquentation des clientèles françaises est en léger retrait (2,5 % par rapport à 2024 mais -5 % par rapport à la moyenne des trois dernières années) ". Le contexte économique tendu pèse également sur la consommation touristique : "Une fois les dépenses obligatoires (transport et hébergement) payées, les arbitrages s'opèrent sur les dépenses connexes (restauration, activités et achats divers...)."
Une baisse en juillet
Juillet connaît la baisse la plus nette (-5 %), avec des semaines du 19 au 25 juillet (-10 %) et du 26 juillet au 1er août (-7,5 %). En août, la fréquentation se maintient presque au niveau de 2024, avec une diminution de -2,5 % lors du week-end prolongé du 15 août, liée à un calendrier moins favorable qu'en 2024. Les professionnels du secteur dressent un bilan contrasté : 57 % de satisfaits en juillet et 80 % de satisfaits en août, même si les contraintes économiques restent prégnantes.
Par département, la Charente enregistre un léger recul de -2,5 %, tandis que la Charente-Maritime accuse une baisse plus marquée de -5 %. Les locations saisonnières progressent (+ 12 % en juillet), et le taux d'occupation des Gîtes de France atteint 78,5 % en août (+ 2 points). L'hôtellerie de plein air connaît un début de saison mitigé (52 % de satisfaction), mais la proportion grimpe à 87 % en août. La fréquentation française reste concentrée sur l'Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays de la Loire. Pour les clientèles étrangères, le repli est net : "Les baisses sont particulièrement marquées pour les clientèles belges (17,5 % / 2024 ; -15 % / 2023) et néerlandaises (-22,5 % / 2024 ; -20 % / 2023) ", tandis que la clientèle britannique connaît une baisse plus modérée (-2,5 %).
Malgré ce contexte, les perspectives pour l'après-saison sont encourageantes : "Les niveaux de réservation pour les mois à venir restent comparables à ceux de l'an passé pour le mois de septembre", note Charentes Tourisme, avec des hausses pour les locations saisonnières (+ 4 % en septembre, + 9 % en octobre).
Cette saison met en évidence des tendances fortes : des séjours plus courts, un arbitrage plus strict sur les dépenses et une préférence pour le haut de gamme parmi les ménages disposant d'un budget plus confortable. Si les causes précises restent à affiner, le rapport note que "plusieurs hypothèses peuvent être envisagées", dont les contraintes économiques et l'évolution des pratiques estivales.
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