Le parcours de vie des deux prévenues jugées jeudi 25 septembre devant le tribunal judiciaire de La Rochelle est sensiblement identique. Âgées de 34 et 36 ans, toutes les deux vivent en caravane sur l'aire d'accueil de la communauté des gens du voyage de Nieul-sur-Mer. Elles ont chacune quatre enfants. L'une et l'autre sont séparées du père de leurs enfants qui sont frères. Toutes les deux sont bien connues de la justice pour avoir commis de nombreux cambriolages.
Le 29 avril 2024, lors d'une perquisition dans les caravanes des deux trentenaires, les gendarmes découvrent une véritable caverne d'Ali Baba : de nombreux bijoux, de la maroquinerie de marque comme des parfums qui, selon les enquêteurs, proviendraient de plusieurs cambriolages commis à Puilboreau, Bourgneuf et Talmont-Saint-Hilaire. Les militaires saisissent également plusieurs téléphones portables et de nombreux billets de banque provenant d'une vingtaine de pays étrangers.
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"Ce sont des billets du bonheur"
Les deux jeunes femmes démentent formellement avoir été les complices de quelconques vols et de receler les objets qui en proviennent. Concernant les billets, "ce sont des billets du bonheur. C'est une tradition chez nous les gitans yougoslaves. À chaque naissance, la famille offre des billets." Quant aux nombreux bijoux, l'avocat des deux prévenues explique : "Dans cette communauté, lorsqu'il y a un mariage, la famille offre des bijoux à la mariée en guise de dote. C'est la cérémonie des bijoux."
Une partie civile présente à l'audience assure qu'il lui a été dérobé pour plus de 30.000 euros de bijoux, dont un collier qui lui a été restitué. Ce que conteste fermement une des deux jeunes femmes : "Ce n'est pas le sien. Il m'appartient depuis de nombreuses années. Il avait été offert à l'un de mes fils par mon père qui est décédé."
Le ministère public n'adhère pas à la version des prévenues : "Tout ce qui a été saisi n'est pas en adéquation avec leur train de vie." Une peine de huit mois de prison avec sursis est requise à l'encontre des deux trentenaires. La défense plaide une relaxe et la restitution des objets saisis. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 30 octobre.
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