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Tribunal. « Le maire représente l'État, ce n'est pas n'importe qui »

La Rochelle et alentours. Jean-Luc Algay a de nouveau croisé la route du trentenaire de la communauté des gens du voyage qui l'avait agressé le 19 août, mais la barre du tribunal cette fois.

Tribunal. « Le maire représente l'État, ce n'est pas n'importe qui »
La défense des intérêts de Jean-Luc Algay était assurée par Me François Drageon  - Yannick Picard (CLP)

Placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention le 25 août dernier, Francesco est venu s'expliquer devant le tribunal judiciaire de La Rochelle le 18 septembre. La justice reproche au trentenaire d'avoir commis des violences sur le maire de la commune de L'Houmeau avec ces circonstances aggravantes : usage d'une arme et violences commises sur une personne dépositaire de l'autorité publique.

Deux côtes cassées

Le jour des faits, prévenu par une de ses adjointes déjà présente sur place, Jean-Luc Algay tente de faire obstacle à une dizaine de caravanes voulant s'installer sur un terrain pour proche du celui du stade de foot. " Ce n'était qu'un carré herbeux ", précise le prévenu. Mais le ton monte. Francesco descend de son véhicule et commence à ceinturer le maire de L'Houmeau.

L'édile est projeté sur un premier véhicule. Puis, tentant de se relever, il retombera à deux reprises sur la voiture. Jean-Luc Algay s'est vu notifier six jours d'interruption temporaire de travail pour deux côtes cassées. Le prévenu explique avoir été mordu au biceps par le maire. " Je ne me souviens pas l'avoir mordu ", assure l'édile à la barre. Ce que le ministère public considérera plus tard comme une potentielle légitime défense.

Interpellation en Loire-Atlantique

Francesco a une autre vision de la scène : " Il y avait la chaleur. Tout le monde criait. J'ai voulu le pousser juste pour que l'ensemble des caravanes fassent demi-tour. " Le prévenu sera interpellé quatre jours plus tard en Loire-Atlantique. Son passé judiciaire ne plaide pas en sa faveur. Neuf mentions figurent à son casier judiciaire, dont une prononcée par une cour d'assises à neuf années de prison pour avoir commis des violences avec mutilations.

" Le maire représente l'État, ce n'est pas n'importe qui. Il a bien été projeté contre le véhicule. Je n'aurai aucune complaisance ", ne cache pas le ministère public. Une peine de deux ans de prison dont une sous sursis probatoire est requise. De son côté, la défense parle d'une " machine médiatique alimentée par la victime ".

Pour son client, elle plaide des jours-amendes ou un travail d'intérêt général. Francesco a écopé d'un an de prison sous sursis probatoire, l'obligation d'effectuer un stage de citoyenneté et d'accomplir 140 heures de travail d'intérêt général. L'affaire a été renvoyée sur intérêts civils au 1er février 2024.

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