Dans la nuit du dimanche 28 janvier au lundi 29 janvier, afin de "dénoncer l'écart entre les actes et les discours actuels" des représentants de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA), le comité rochelais des Soulèvements de la Terre et Extinction Rebellion La Rochelle ont organisé l'action “Tombe pas dans le panneau”.
L'opération "Tombe pas dans la panneau" a été réalisée dans la nuit du 28 au 29 janvier - © SldT & XR
Une action coup de poing pour répondre à l'opération “On marche sur la tête” menée depuis la mi-novembre par la FNSEA et les JA pour protester contre les mesures du gouvernement que sont l'augmentation de la redevance pour pollution diffuse (RPD) et de la taxe sur l'eau. Deux dispositions qui ont finallement été annulées par le gouvernement.
Des panneaux recouverts de messages
Dans la nuit du 28 au lundi 29 janvier, Les Soulèvements de la Terre et Extinction Rebellion ont donc ciblé les communes de Saint-Rogatien, Clavette, Saint Julien, Montroy, La Navisselière, Saint-Chritstophe, Aigrefeuille-d'Aunis, Le Treuil Arnaudeau, Saint-Ouen d'Aunis, Vérines, Sainte-Soulle, Loiré, Vérines, Saint-Gilles, Benon, Angliers, Le Gué-d'Alleré, et mené une action de tag et de collage sur les panneaux retournés par les deux syndicats agricoles.
Les panneaux ont été recouverts de messages comme "EAU PRESSION", "EAU SECOURS, PESTICIDES", "GLYPHOSATE", "PROSULFOCARBE", ou encore "FNSEA = MAFIA".
Les collectifs ont mené une action de tag et de collage sur les panneaux retournés par les deux syndicats agricoles - © SldT & XR
Une colère "légitime"
Si Les Soulèvements de la Terre et Extinction Rebellion jugent que la "colère des agriculteurs et agricultrices est légitime". Les deux collectifs estiment que la FNSEA "les mènent vers des conditions de travail toujours plus difficiles et précaires, créant une dépendance aux produits phytosanitaires dangereux pour leur santé ainsi que des endettements pour suivre les objectifs de rendements tandis que leur revenu diminue chaque année".
Cinq revendications majeures
Cette action des deux collectifs rochelais a pour but de venir appuyer cinq revendications majeures : la mise en place d'une véritable politique agricole respectueuse du vivant, "nous garantissant à tous un futur viable" ; la fin de "la privatisation de l'eau" et la mise en place d'un plan eau cohérent avec les enjeux actuels ; l'officialisation de l'état d'urgence hydrique de la France ; la fin de "surproduction alimentaire" et la transition vers un modèle agroécologique à l'échelle européenne ; l'interdiction des cultures "inadaptées à la crise hydrique" et l'arrêt immédiat des projets de "méga-bassines".
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