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Tribunal. Des braconniers de civelles une nouvelle fois condamnés en Charente-Maritime

Actualités​. Cinq hommes étaient poursuivis le lundi 12 février devant le tribunal judiciaire de La Rochelle, pour avoir braconné des alevins d'anguilles aux écluses des Enfreneaux à Marans (Charente-Maritime).

Tribunal. Des braconniers de civelles une nouvelle fois condamnés en Charente-Maritime
La pêche professionnelle à la civelle est une activité réglementée - © J.-P. Bazard / Wikimédia commons

Tous sont des pécheurs amateurs, connus de la justice pour avoir déjà été condamnés pour du braconnage de civelles. Certains d'ailleurs pour avoir été surpris aux écluses des Enfreneaux, un endroit particulièrement prisé des alevins d'anguilles. Mais ce 12 février seul Jérémy qui habite à Vix (Vendée) est venu s'expliquer à la barre du tribunal.

Car pour les prévenus, les enjeux sont faibles en comparaison du prix à la revente au kilo du produit de leur pêche dans un trafic parfaitement organisé certaines fois à l'international. " C'est une amende de 5e classe, dont le montant maximum est de 1 500 euros ", précise le tribunal. Le prix au kilo des civelles sur le marché asiatique peut parfois atteindre 4 000 euros. Si les écluses des Enfreneaux sont bien connues des braconniers, elles le sont également des militaires de la gendarmerie maritime.

"C'était pour repeupler mon étang"

Entre février et mars 2022, les prévenus y ont été pris trois fois la main dans le sac, en pleine nuit et avec des tamis de pêche. " C'était pour repeupler mon étang ", explique Jérémy. Lors de leur interpellation après avoir été observés avec des jumelles de vision nocturne, les braconniers se sont systématiquement débarrassés de leurs tamis en les jetant à l'eau.

Près de 10 kg de civelles ont été récupérés avant d'être remis à l'eau, dans des caisses en polystyrène dissimulées dans les buissons. Parmi les cinq prévenus qui devaient comparaître, l'un d'eux était sorti le matin même ce 12 février de détention provisoire du centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis (Essonne), dans le cadre d'un trafic international de civelles en bande organisée.

505 pêcheurs professionnels

L'association Nature Environnement 17 rappelle qu'en 2022, le quota total de prélèvement autorisé des civelles pour les 505 pécheurs professionnels autorisé était de 3 380 kg. Le ministère public réclame le maximum encouru pour chacun des prévenus : une amende d'un montant de 1 500 euros.

L'avocat de Jérémy, assure que son client a désormais : " Tourné la page. Lui, c'est un petit poisson. Toutes les civelles ont été remises à l'eau ". Les cinq prévenus ont été condamnés à payer une amende d'un montant de 1 500 euros et n'ont pas été poursuivis pour la détention du matériel de pêche.

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