Vendredi 23 février, Gabriel Attal sera en Charente-Maritime. En poste depuis le 9 janvier dernier, le Premier ministre d'Emmanuel Macron est notamment attendu à Royan et Fouras avant de se rendre en fin de journée à Cram-Chaban, commune fortement impactée par le tremblement de terre du 16 juin 2023.
Il faut dire qu'un peu plus de huit mois après le séisme qui a frappé le nord de la Charente-Maritime et le sud des Deux-Sèvres, élus locaux et sinistrés se sentent oubliés.
Une invitation du maire
En janvier dernier, le maire de Cram-Chaban avait écrit au Premier ministre avec un message clair en filigrane : "Qu'on ne nous oublie pas". Dans sa missive envoyée à Matignon, Laurent Renaud avait invité personnellement le Premier ministre à se rendre dans sa petite commune du Parc naturel régional du Marais poitevin.
L'importante mobilisation des élus nationaux et des pouvoirs publics suite aux inondations du Pas-de-Calais avait convaincu le maire d'écrire à Gabriel Attal pour essayer de faire bouger les lignes. "Vous recevrez un accueil chaleureux et, j'espère, porteur d'espoir pour des personnes qui ont tout perdu", avait alors écrit le maire de Cram-Chaban, selon nos confrères du Parisien.
Un ras-le-bol général
Car si plusieurs réunions publiques ont été organisées depuis le début de l'année en présence des services de l'État, les dossiers d'assurances peinent à se décanter. Une situation qui a fait naitre colère et amertume chez les habitants relogés en mobile-home à Cram-Chaban et La Laigne, mais aussi chez les sinistrés qui ont fait le choix de rester chez eux, bien souvent dans des conditions très précaires.
Un sentiment de ras-le-bol général qui s'est exprimé le 10 février dernier à Ferrières-d'Aunis alors que la préfecture organisait une réunion pour donner des informations aux sinistrés quant aux aides qu'ils peuvent obtenir de la Caf, de l'Adil (Agence départementale d'information sur le logement), des services fiscaux et de la Banque de France.
Autant dire que les sujets à aborder avec le Premier ministre sont nombreux et les habitants de La Laigne, Cram-Chaban ou encore La Grève-sur-Mignon attendent des réponses claires, sans effet de manche.
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