Le Concours général agricole, en partenariat avec le réseau des Chambres d'agriculture, récompense les meilleurs produits du terroir en décernant, à l'issue du Salon international de l'agriculture, des médailles d'or, d'argent ou de bronze dans cinq catégories : animaux, vins, produits, jeunes professionnels et pratiques agroécologiques.
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Cette année, près d'une cinquantaine de produits de Charente-Maritime a été récompensée. Cédric Tranquard, vice-président de la Chambre d'agriculture Charente-Maritime Deux-Sèvres, et président territorial Charente-Maritime, a souligné la richesse de ces produits. Il en a aussi profité pour faire passer des messages au préfet Brice Blondel sur le contexte économique difficile traversé par le cognac mais aussi la loi Duplomb visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur (voir page 18). "La viticulture de cognac est très malmenée par un contexte politico-économique qui ne la regarde pas. Elle est la victime collatérale d'échanges dont elle ne doit pas faire partie", a-t-il glissé avant la cérémonie. La question de l'emploi, et notamment les difficultés de recrutement, était aussi parmi les sujets soulevés.
Pour le préfet de Charente-Maritime Brice Blondel, ces prix agricoles assurent "le rayonnement du département". Toutefois, ils ne doivent pas occulter "l'immense défi du renouvellement des générations et de la transmission des exploitations". "Notre territoire est traversé par des crises conjoncturelles, a-t-il encore indiqué. Le gouvernement s'est engagé sur la crise du cognac à faire ses meilleurs efforts pour que les choses évoluent dans la discussion avec les autorités chinoises. Pour l'instant, force est de constater que ça n'est pas le cas."
"C'est un travail d'équipe"
Les remises des prix ont permis de mettre des sourires sur les visages et de laisser un temps les problèmes de côté. Présente pour recevoir son diplôme, Rebecca Montigny, responsable de l'Asinerie du Baudet du Poitou, était heureuse de revenir sur ce beau moment au Salon de l'agriculture : "Nous avons eu la chance d'y participer par équipe avec l'Association des races mulassières. Nous nous sommes bien défendus. Contre toute attente, nous avons obtenu la première place au Trophée national de l'âne. Mon âne a été formidable, ainsi que ma coéquipière Caroline Charpentier. C'est un travail d'équipe réalisé sur plusieurs années qui porte ses fruits."
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Installée à Marans, Sophie Durand, éleveuse de chiens, a quant à elle fini à la deuxième place avec son épagneul King-Charles. Cette médaille est pour elle l'occasion de se faire connaître. "Je travaille depuis une quinzaine d'années sur une race anglaise que l'on appelle les races confidentielles, explique-t-elle. C'est un épagneul nain anglais. C'est le petit-cousin du cavalier King-Charles, l'un des petits chiens de la reine d'Angleterre Élisabeth II. Pour participer au Salon de l'agriculture, il faut être sélectionné par l'instance nationale d'élevage. C'est la seule voie possible."
Très émue d'être récompensée, elle confie avoir été "fière" d'avoir vu son mâle monter sur la seconde marche du podium de la classe ouverte.
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