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Charente-Maritime. Ils avaient tenté ou cambriolé et détérioré de nombreux commerces

Faits divers. Trois hommes ont été jugés en comparution immédiate à délai différé le 26 mai par le tribunal judiciaire de La Rochelle.

Charente-Maritime. Ils avaient tenté ou cambriolé et détérioré de nombreux commerces
C'est un volumineux dossier au préjudice économique important pour les victimes qu'a eu à juger le tribunal judiciaire de La Rochelle - © - Yannick Picard (CLP)

C'est devant une salle d'audience pleine à craquer que le président du tribunal, Paul Roubeix, est revenu sur la trentaine de faits commis entre 23 décembre 2024 et le 29 mars dernier, d'Echillais jusque dans le sud du département. Depuis, deux des prévenus ont été placés sous mandat de dépôt et le troisième sous contrôle judiciaire. Seul Allan, âgé de 26 ans et considéré comme le cerveau de l'affaire, est connu de la justice. Son casier judiciaire comporte sept mentions dont certaines l'ont envoyé à plusieurs reprises derrière les barreaux. Bryan n'est quant à lui impliqué que pour quelques faits. " Le mode opératoire était toujours le même ", rappelle le tribunal. Lors de sa garde à vue, Willy avait reconnu l'intégralité des faits, tout comme Bryan, en impliquant notamment Allan.

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"Je ne l'ai jamais mis en cause"

A l'audience Bryan maintient ses positions. À l'inverse, même s'il reconnaît toujours les faits du bout des lèvres, Willy revient sur ses déclarations faites devant les gendarmes au sujet d'Allan : " Je ne l'ai jamais mis en cause ". Willy explique qu'il ne sait ni lire ni écrire et qu'il appartient, comme les deux autres prévenus, à la communauté des gens du voyage. Les trois hommes s'en sont pris à des supermarchés, des stations de lavages, des boulangeries et des cabines de péages d'autoroute. Les lieux étaient ensuite aspergés avec des extincteurs, voir de l'huile de moteur.

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Malgré tout, une trace d'ADN appartenant à Willy a été retrouvée sur un des cambriolages. " Vous aviez une technique particulièrement bien affûtée ", estime le tribunal. De son côté, le ministère public qualifie les faites de "frénésie délictuelle ". Le montant des dégradations est estimé à plus de 350 000 euros, sans compter les sommes qui ont été volées dans les caisses des commerces. Des peines de prison de 18 mois, dont 6 sous sursis probatoire jusqu'à 4 ans ferme, sont requises. La défense de Bryan plaide un bracelet électronique et celles des deux autres prévenus s'attardent sur la personnalité de leur client. Bryan a écopé de 18 mois de prison dont 6 sous sursis probatoire. Willy a été condamné à 3 ans de prison dont la moitié sous sursis probatoire. Allan devra quant à lui purger 4 ans d'incarcération.

 

 

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